KABYLIE (TAMURT) – Face à l’absence de places libres dans les services dédiés aux malades ayant contracté le coronavirus dans la wilaya de Tizi Ouzou, plus d’une centaine parmi ces derniers sont actuellement confinés au niveau de leurs domiciles personnels. La situation ne cesse donc de s’enliser et tous les observateurs prévoient une dégradation des choses à partir de la fête de l’aid el adha prochain.
C’est donc la saturation totale dans les hôpitaux de la wilaya. Aussi bien au centre hospitalo-universitaire du chef- lieu de wilaya que dans les établissements publics hospitaliers des chefs-lieux des daïras, il n y a désormais pas de place pour la prise en charge des nouveaux malades qui contractent le coronavirus. Il n’y a que les cas extrêmement graves qui y sont admis depuis plusieurs jours. Les autres sont orientés chez eux. Plus de 100 patients sont donc confinés chez eux où ils sont mis en isolement et où ils prennent le traitement qui leur a été prescrit.
Par ailleurs, des centaines d’autres malades testés positifs au coronavirus sont pris en charge soit au CHU soit dans les EPS. Une réunion de la commission scientifique de wilaya de suivi de la maladie du covid-19 doit avoir lieu dans les prochaines heures pour faire des propositions concrètes aux autorités locales face à l’escalade que connait la région, non seulement en nombre de nouveaux cas de personnes testées positives, mais aussi à la hausse inquiétante du nombre de décès. Les autorités sanitaires envisagent de revoir à la hausse le nombre de services pour la prise en charge des nouveaux patients mais les choses ne semblent pas aussi faciles qu’on le pense car le suivi des malades autres que ceux de la covid-19 devrait également se poursuivre.
Il faut rappeler dans ce sillage que la wilaya a enregistré ces dernières quatre journées plus de 100 nouveaux cas de patients testés positifs au coronavirus. Cette hausse a un lien direct avec la fréquentation des lieux commerciaux de vente de fruits et légumes et des magasins d’habillement ainsi que des marchés à bestiaux à cause de l’approche de la fête religieuse de l’aid el Adha.
Tarik Haddouche