KABYLIE (TAMURT) – Le parquet près le tribunal de Tizi Wezzu a requis, ce mardi 22 novembre, une année de prison ferme à l’encontre de 11 militants kabyles pour avoir célébré, le 20 avril dernier, le double anniversaire du printemps berbère et du printemps noir. Ils ont été interpellés devant le portail de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Wezzu (Hasnaoua) alors qu’ils s’apprêtaient à organiser une marche pacifique pour commémorer ces deux évènements importants de l’histoire du peuple kabyle.
Le procès de onze militants kabyles, arrêtés le 20 avril 2022, par la police algérienne pour avoir organisé une marche dans la ville de Tizi Wezzu en hommage aux 130 martyrs du printemps noir et pour célébrer le printemps berbère de 1980, s’est déroulé, aujourd’hui mardi, au tribunal de Tizi Wezzu. Au terme de son réquisitoire, le procureur général a requis un an de prison ferme à l’encontre des militants Ameur Chabane, Mebarek Mattaf, Nabil Larbi, Amiyas Khelifi, Kouceila Boubaka, Azouaou Sebiki, Moh Ouali Bazi, Hamdous, Merzouk Hachim, Fayçal Kheloul et Sofiane Sefaihi. Le verdict est attendu pour le 29 novembre prochain.
Dans sa nouvelle escalade de répression contre la Kabylie, le régime algérien veut même empêcher le peuple kabyle de commémorer ses martyrs. Pour rappel, le 18 juin dernier, dans la ville d’Aqvu (Vgayet), la police algérienne a refusé aux familles des martyrs du printemps noir, qui voulaient se recueillir à leur mémoire, l’accès au cimetière où reposent leurs enfants. Le portail du cimetière en question a été tout simplement cadenassé.
Les policiers qui se trouvaient sur les lieux avaient informé les présents que « le recueillement était interdit et qu’ils avaient reçu des instructions fermes dans ce sens. »
Arezki Massi