Bgayet: Le journaliste Dalil Yamouni libéré

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DALIL YAMOUNI
DALIL YAMOUNI

KABYLIE (TAMURT) – Le journaliste indépendant et militant de la démocratie, Dalil Yamouni, de Bgayet a été libéré hier. Ce dernier avait été arrêté vendredi dernier suite à la marche réprimée ayant eu lieu dans la ville de Bgayet.

Dalil Yamouni a donc pu retrouver les siens après avoir gardé à vue pendant plus de quarante-huit heures au niveau du commissariat central de Bgayet. Dalil Yamouni a été arrêté pour avoir suivi et partagé en temps réel, avec des « posts » et des photos, le déroulement des manifestations de vendredi passé à Bgayet ainsi que les affrontements ayant opposé les manifestants aux policiers.

Des militants, des amis et des membres de la famille de Dalil Yamouni ont accueilli avec joie ce dernier devant le tribunal de la ville. Il faut toutefois préciser que la libération de Dalil Yamouni n’est que provisoire. Il est donc prématuré de crier victoire. Il faut rappeler que la tension n’a pas encore baissé ni à Bgayet ni à Tizi Ouzou.

A Bgayet, en plus des douze manifestants arrêtés dont nous avons fait état hier, vingt noms d’autres activistes également ayant fait l’objet d’arrestation lors de la marche réprimée vendredi dernier, a été rendue public hier. A Bgayet, le nombre de manifestants arrêtés s’élève donc à 32 et ils seront tous jugés pour plusieurs « griefs ».

A Tizi Ouzou également, l’heure est à la protestation visant à exiger la libération des détenus arrêtés aussi vendredi dernier lors de la marche de vendredi passé. On a appris que le nombre de personnes conduites dans différents commissariats de Tizi Ouzou vendredi passé est très élevé. Mais la majorité parmi eux ont été relâchés dans la soirée de la même journée. Quant au procès des détenus de Tizi Ouzou, qui devait avoir lieu hier, il a été reporté. A cet effet, le collectif des avocats des détenus d’opinion était mobilisé depuis les premières heures de la matinée d’hier en vue d’assister les citoyens arrêtés le vendredi dernier lors de la marche pacifique au centre-ville de Tizi-ouzou.

« Ce n’est qu’à 16h qu’une greffière nous informe du report de la présentation », déplore le collectif des avocats en question. Avant d’ajouter : « nous informons les familles et l’opinion publique du report de la présentation des militants arrêtés et dénonçons le mépris du ministère public, en dépit de l’article 11 du code de procédure pénale garantissant les droits de la défense notamment l’information sur la procédure préliminaire, notamment la garde à vue. Nous mettons en garde toute velléité d’atteinte aux libertés et aux principes de la présomption d’innocence ».

Tarik Haddouche

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