ALGER (Tamurt) – Ce que les décideurs algériens craignaient le plus depuis 1962 est arrivé. Il s’agit de la comparution de l’un d’eux devant un Tribunal International. Khaled Nezzar est gravement accusé par la justice Suisse. On lui reproche d’avoir cautionné des crimes contre l’humanité et des tortures en masse. Les accusations sont d’une extrême gravité. L’ancien général, ancien sous officier de l’armée française durant la guerre de libération, risque de longues années de prison. C’est la panique à Alger. Les généraux, plus particulièrement les anciens, tremblent.
Ils sont sur le qui-vive depuis l’annonce de la reprise par la justice helvétique des accusations contre Khaled Nezzar. Selon des sources concordantes, l’Algérie réagira officiellement pour défendre son général. L’alerte est générale au sein du circuit diplomatique. Si le classement du dossier de Nezzar par la justice a été refusé, c’est que les juges ont des preuves irréfutables sur son implication dans des crimes contres les civiles entre 1992 et 1994, lorsqu’il était ministre de la défense nationale.
Donc la condamnation de Khaled Nezzar est presque certaine. On parle aussi de poursuites par le Tribunal International contre le général Toufik dans l’affaire des disparus mais l’information n’est pas encore confirmée.
Ravah Amokrane