Algérie : Le FFS rejoint la liste des « lièvres » de la présidentielle

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Rencontre FFS avec le président Tebboune au palais d'El Mouradia
Rencontre FFS avec le président Tebboune au palais d'El Mouradia

ALGER (TAMURT) – Sans surprise, le Front des forces socialistes (FFS) a annoncé sa participation à la prochaine élection présentielle algérienne, prévue le 07 septembre 2024. « La décision de participer a été adoptée à l’unanimité par le Conseil national », s’est fièrement félicité le 1er secrétaire national Youcef Aouchiche, samedi 25 mai.

Alors que le régime algérien n’offre aucune garantie pour la tenue d’élections présidentielles transparentes et libres, et qu’on s’achemine probablement vers un deuxième mandat de l’actuel président Abdelmadjid Tebboune, candidat de la junte militaire, le FFS a quand même tranché en faveur d’une participation à la prochaine joute électorale. La direction du FFS New-look a décidé d’assumer, toute honte bue, le rôle de « lièvre » de la présidentielle. Il s’agit-là d’une offre de service à un régime autoritaire et criminel, qui pourtant est l’auteur d’une répression sans précédent en Kabylie, où le FFS dispose du peu d’ancrage qui lui reste.

Comment le vieux parti de l’opposition, fondé par le chef historique Hocine Ait Ahmed, en est-il arrivé jusqu’à accepter d’être un simple figurant dans une pièce jouée à l’avance. En effet, cette élection, comme toutes les précédentes d’ailleurs, n’offre aucune place au suspense. Dans un pays gouverné par une junte militaire, le président a été tout le temps désigné par un cabinet noir, au détriment de la volonté populaire. Pour les observateurs, depuis le retrait de Da Lhocine de la tête du FFS, celui-ci a été réduit à un appareil politique contrôlé par un club de « cadres » très restreint.

Depuis, les accointances du parti avec le système algérien, allant jusqu’à négocier avec lui des sièges à l’APN, selon des révélations de l’ex 1er secrétaire national de ce parti, Karim Tabou, ne sont plus un secret. Ce dernier avait même fini par quitter cette formation politique, justifiant sa décision par le fait que le FFS s’est écarté de ses principes fondateurs. Néanmoins, l’on reprochait à Karim Tabou, accusé d’avoir écarté des cadres du parti, son « autoritarisme ».

Arezki Massi

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