Après 15 mois de détention arbitraire, Tahar Khouas et d’autres co-accusés acquittés

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Tahar Khouas
Tahar Khouas

KABYLIE (TAMURT) – Faussement accusé de terrorisme sur la base de l’article 87 bis, le militant kabyle Tahar Khouas a passé 15 mois de détention provisoire à la prison algérienne de Koléa. Près d’un an et demi de détention à tort ! En effet, le tribunal criminel de Dar El Beida vient de prononcer, ce lundi 26 juin, l’acquittement en faveur de ce militant politique, qui a pu retrouver les siens et sa Kabylie natale.

Après une nuit entière d’audiences et de plaidoiries, le verdict dans l’affaire de Tahar Khouas, militant politique et associatif kabyle, ainsi que d’autres co-accusés, est tombé à l’aube, vers 04h45. Alors que le parquet avait requis 20 ans de réclusion criminelle à l’encontre de Tahar Khouas et son ami Omar Bouzar, le premier a été tout simplement acquitté et le deuxième condamné à 1 an de prison ferme et 100 000 DA d’amende. Les militants Mohamed Seghir Ameziane, Amel Beldjoudi, Rabah Rekab et Mourad Bouzar, jugés dans le même dossier et se trouvant en liberté provisoire, ont été tous acquittés. Pour leur part, Yahia Habachi et Madjid Rezaoui, en liberté provisoire, ont écopé chacun un an de prison avec sursis. Pour rappel, Tahar Khouas a été interpellé, le 28 février 2022, chez lui au village Arous (Ait Oumalou) par des agents de la BRI, qui ont procédé à la perquisition de son domicile. Quant à Omar Bouzar, président du centre pédagogique des inadaptés d’Ait Oumalou, à Larbaâ Nath Irathen, a été arrêté le 1er mars 2022. A noter que plus de 20 personnes étaient poursuivies dans ce dossier, dont plusieurs ont été placées sous contrôle judiciaire. Ils sont poursuivis pour des chefs d’inculpation liés à l’article 87 bis du code pénal algérien. La justice algérienne leur reprochait leur engagement associatif et de solidarité en faveur des familles de détenus d’opinion, victimes de la répression du régime algérien.

Tahar Khouas et ses co-accusés ne sont pas les seules victimes de l’appareil judiciaire algérien, devenu un instrument entre les mains d’un régime aux abois. Des centaines d‘autres kabyles, notamment des indépendantistes, ont été arbitrairement arrêtés et emprisonnés pour des accusations farfelues et infondées de terrorisme.

Lyes B.

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