Dans un communiqué publié récemment : L’ONU accable l’Algérie

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ALGÉRIE (Tamurt) – Plus de 20 000 personnes sont portées disparues en Algérie depuis 1992. Les services de sécurité sont les principaux auteurs de ces enlèvements. Personne ne connait le sort réservé à ces personnes. De ce fait, les parents sont privés de faire leur deuil.

Récemment, L’Algérie a été épinglée par l’Organisation des Nations Unies (ONU). La Charte pour la paix et la réconciliation nationale de Bouteflika est annoncée comme non conforme avec le droit international des droits de l’Homme. Le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies a condamné l’Algérie « pour avoir fait disparaître dans les années 90 deux citoyens algériens, Farid Mechani et Djamel Saadoun », peut-on lire dans un communiqué de presse rendu public par le Collectif des familles de disparus en Algérie.

La presse algérienne a feint d’ignorer ce rapport accablant. La classe politique également. Pourtant il s’agit d’affaires d’enlèvement dont les services de sécurité Algériens sont directement impliqué et accusés. « Le 16 mai 1993, Farid Mechani, âgé de 28 ans, a été interpellé tout près de son domicile à Alger, par six policiers en civil, alors qu’il rentrait chez lui.

Il a été arrêté et embarqué de force en présence de sa mère et de plusieurs voisins, sans que les autorités ne lui montrent un mandat d’arrêt ou ne lui indiquent les motifs de son arrestation. Malgré toutes les démarches effectuées, sa famille ne l’a jamais revu », lit-on lire dans le communiqué.

Les faits reprochés à la police algérienne sont graves. Le même communiqué cite un autre cas d’enlèvement. « Djamel Saadoun a quant à lui été arrêté à son domicile le 7 mars 1996, à l’âge de 29 ans, par les gendarmes de Bouzareah, qui étaient munis d’un ordre d’appel au service militaire alors même qu’il bénéficiait d’un sursis militaire en tant qu’étudiant. Après avoir été conduit dans plusieurs casernes, il a été emmené et détenu à la caserne d’Abadla pour y effectuer son instruction forcée.

En juin 1996, Djamel Saadoun a été embarqué dans un camion avec plusieurs autres personnes par « une commission venue d’Alger » vers une destination inconnue. Depuis, la famille n’a plus eu de nouvelles ». 20 000 cas similaires se sont produits en Algérie sous l’ère de Zeroual que la presse algérienne veut présenter aujourd’hui comme un homme sain.

La sale besogne a été achevée par Abdelaziz Bouteflika. Il a promulgué une loi dans le cadre de la charte pour la réconciliation nationale interdisant même d’évoquer cette affaire des disparus. Il a ainsi coupé tout espoir aux familles de victimes de savoir où sont passés leurs enfants.

Dans un rapport sur les droits de l’homme, le CFDA [[Collectif des Familles de Disparus en Algérie]] relava que « le président Abdelaziz Bouteflika prétend depuis des années œuvrer pour une ouverture démocratique du pays, à la fin de son troisième mandat, un seul constat s’impose : les libertés, les droits de l’Homme et l’Etat de droit restent toujours à conquérir en Algérie.

Face aux nombreux témoignages recueillis auprès des associations, des syndicats autonomes, des militants et défenseurs des droits, le CFDA a entrepris un véritable travail de recherche de fond et d’enquête de terrain.
Dans son rapport le régime algérien à l’épreuve des droits de l’Homme – “l’illusion du changement”, le CFDA dresse ainsi un panorama général des multiples violations des droits de l’Homme commises en Algérie depuis 2011 ».

Les rédacteurs du rapport notent que « Les deux dernières années ont été marquées par la levée formelle de l’état d’urgence en 2011, qui s’est faite au prix de l’intégration dans le droit commun de dispositions relevant du régime d’exception et par le renforcement des pouvoirs de l’armée dans la lutte anti-terroriste.

Par ailleurs, la levée de l’état d’urgence a été suivie d’une grande « réforme » en janvier 2012. Cette réforme présentée comme une avancée démocratique n’a conduit en réalité qu’à l’adoption de nouvelles lois régressives relatives aux partis politiques, à l’information et aux associations.

Aucun progrès, non plus, ne peut être constaté concernant le dossier des disparitions forcées. La Charte pour la paix et la réconciliation nationale de 2005 et ses textes d’application prônent l’oubli et l’impunité, et interdisent toujours l’accès aux familles de disparus à la Vérité et la Justice.

Le régime algérien a donc voulu entretenir l’illusion d’un changement là où la réalité est marquée par la continuité dans la répression, l’impunité et les violations des libertés publiques et des droits de l’Homme.

Les algériennes et algériens qui revendiquent le respect de leurs droits aussi bien civils et politiques, qu’économiques, sociaux et culturels font l’objet de discriminations, d’arrestations arbitraires, de détentions extra-judiciaires, de harcèlement judicaire, voire parfois de torture.

Depuis janvier 2013, les revendications sociales sont d’ailleurs de plus en plus nombreuses, et d’importantes manifestations pour réclamer l’amélioration du niveau de vie, l’accession à un emploi ou à un logement décent, ont été réprimées par les forces de l’ordre ».

Nassim N

6 Commentaires

  1. Azul

    Leurs saletés enfouies finissent toujours par resurgir. Et Butefliqa qui a enfourché le cheval de la barbarie islamiste se croit lavé de ses responsabilité. Eh bien non, les militaires et les islamistes sont dans le même bord; et Boutefliqa est, durant 14 ans, le premier responsable de cette conjuration des deux clans criminels.

  2. La répression permanente, l’autoritarisme, la corruption, le mépris de l’individu et de la collectivité…sont les caractéristiques du Pouvoir militaro-mafieux, en place depuis 1962.

    Nous avons affaire à un Pouvoir dictatorial de « nature militaire et de structure clanique, une Junte sans Chef (plusieurs Clans militaro-mafieux). Il repose sur un  » trépied « : 1) La Police politique ‘DRS), 2) le Commandement militaire (DRS & Etat-major), 3) Les Clans rivaux (Clan fort amarré au DRS), unis contre la population civile (bien que) désunis entre eux, vue l’immense rente / butin de guerre….

    Sur  » tamurt.info  » (rechercher), mon commentaire  » DRS: ORGANISATION CRIMINELLE ET MAFIA TENTACULAIRE 3

      • TU AS LA PREUVE QU’IL EST KABYLE ? il ya des originaire de kabylie qui ne s’assument pas kabyles mais algeriens et meme arabe ou musulmans tout court , exemple le fameux mohand bakir qui declare face à camera qu’on ne peut pas obliger quelqu’un à s’assumer de quelque chose qu’il ne reconnait pas , ils appelent cela liberté de conscience en replique au dejeuner du trois aout . BONNE QUESTION , etre kabyle c’est quoi , quand tu es algerien ?

      • Oui, le chef de la DRS est un Kabyle et DIEU merci il n’est pas de la Grande kabylie et ni de l’oranie.
        Nous les autres, nous sommes fier de lui car c’est nous qui dirigeons l’Algérie depuis toujours et nous ne sommes pas impliqués dans ces disparitions. Nous n’avons pas besoin de faire tout ça.

  3. Personnellement, je n’ai plus rien a foutre des anegeriens haineux, ignorants, peureux, archaiques et traitres a de vrais moutons a la solde de hamdulah et de la france!

    L’angerien est un sac poubelle ambulant plein de haine!

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