COMMEMORATION (TAMURT) – Le 09 août 2021, des incendies gigantesques dévastaient les belles forêts kabyles et causaient la plus grande catastrophe écologique de l’histoire de la Kabylie. Ces incendies criminels, provoqués par la junte militaire d’Alger, selon les mouvements indépendantistes kabyles le MAK et l’URK, ont duré plusieurs jours et fait des dizaines de morts. Un an après ce drame, la douleur est toujours vive. Ces deux derniers jours, les citoyens kabyles se sont recueillis sur les tombes des victimes.
Le village Ikhlidjen, dans la commune de Larbaa Nath Irathen, a été le village le plus touché par les incendies criminels de l’été noir 2021. Pas moins de 22 personnes avaient péri dans cette bourgade. Mercredi et jeudi derniers, des familles et proches des victimes, joints par d’autres citoyens kabyles, se sont recueillis sur les tombes des martyrs de cette tragédie. Des gerbes de fleur ont été déposées sur les tombes de ces citoyens kabyles, victimes de la politique de la terre brûlée que le régime algérien a décidé de pratiquer en Kabylie dans le cadre du projet génocidaire baptisé « Zéro kabyle ». Au village Igreb, dans la région de Bouzeguene, la population a également commémoré la mort de ses cinq jeunes hommes, tués dans ces incendies criminels, déclenchés par le régime algérien en utilisant notamment le phosphore blanc. « Dans la nuit du 08 au 09 août 2021, des centaines d’incendies ont été déclenchés en même temps sur le territoire de toute la Kabylie, les distances entre les foyers et l’alignement de ces incendies sont identiques, preuve que c’était déclenché par le biais d’aéronefs (drones) et au phosphore blanc », a accusé le MAK dans un communiqué, rendu public mardi dernier.
Ce jeudi 11 août, les citoyens de Barbacha, dans le département de Vgayet, se sont aussi recueillis sur les tombes des quatre victimes du village Aït Sidi Ali. En plus de la commune de Toudja, il est le village qui a été le plus sinistré durant ces incendies à Vgayet. Dans toute la Kabylie, le bilan des pertes humaines et matérielles est très lourd. Des centaines de morts et de blessés. Des milliers d’hectares de végétation, dont des forêts entières, ont été consumés par le feu. Selon un bilan communiqué par le Gouvernement Provisoire Kabyle en exil (GPK), « près de 100 000 hectares de végétation sont partis en fumée dont 8 000 hectares d’oliviers et 800 autres hectares d’arbres fruitiers divers, des centaines de fermes détruites et des dizaines d’habitations endommagées ». Le même bilan fait état de la destruction de « 100 000 volailles et 10 880 têtes de bétail dont plus de 200 bovins, 300 ovins, 380 caprins ».
En outre, ces incendies ont ravagé « 10 000 ruches, 60 élevages de volailles et 35 écuries d’élevage de ruminants, 22 pressoirs à olives, 57 ateliers de poterie, 11 manufactures artisanales de bijoux et 22 ateliers de vêtements traditionnels », lit-on dans le communiqué du GPK. A noter que les mouvements indépendantistes kabyles ont saisi les instances internationales sur ces crimes perpétrés par le régime algérien en Kabylie. Le MAK-GPK a même officiellement déposé une plainte auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI) contre le général de l’armée algérienne Said Chengriha et le président de l’Algérie Abdelmadjid Tebboune pour tentative de génocide sur le peuple kabyle.
Aksil K.
Paix à leurs âmes
La kabylie est la proie de forces obscures et maléfiques
Le peuple kabyle doit se réveiller et prendre en main le destin de ses enfants et les protégeant de ces horreurs