Invité par l’association socioculturelle Agraw de Chemini Younes Adli : Le MAK n’est pas mon ennemi

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Younès Adli
Younès Adli

CHEMINI (Tamurt) – Dans le cadre de la promotion de son nouvel ouvrage intitulé « Des Igelliden aux sultans », Younes Adli était l’iinvité N At Waghlis pour la soirée du vendredi 24 juin. C’est l’association socio-culturelle Agraw du village Takhlidjt qui a pris l’initiative de briser la monotonie de ce mois de ramadhan en invitant un homme de la trempe de Younes Adli.

Le conférencier s’est longuement attelé à remonter l’histoire de l’ancienne Berbérie jusqu’à la Kabylie. « Regard sur notre histoire » est le thème de la conférence-débat ayant eu lieu à la maison de jeunes de la commune de Chemini. L’historien a tenu de rappeler à l’assistance l’apport indéniable des kabyles dans la transcription de l’histoire que nous connaissons aujourd’hui. Cette région a enfanté des hommes et des femmes ayant porté haut et fort les valeurs et vertus de la kabylité.

Néanmoins, en fin de conférence, les intervenants ont interpellé le conférencier sur la démarche du MAK et de la souveraineté politique et linguistique. Les réponses étaient évasives et loin de convaincre les militants du MAK que nous avons rencontré dans la soirée. « Le  MAK n’est pas mon ennemi. Je défends et je défendrais toujours la Kabylie. Mes ennemis sont les voleurs de ce pays (Algérie) », rétorque Younes Adli.  Certes, ces arguments peuvent plaider la thèse dudit conférencier, toutefois le soutien tacite qu’entretiennent certaines élites kabyles au pouvoir d’Alger est de loin un coup de Trafalgar envers les kabyles ayant payé et payent, aujourd’hui encore, un lourd tribut au panarabisme et à la culture d’assimilation.

Lors de l’intervention d’un  militant du MAK,  ce dernier a suggéré une minute de silence à la mémoire du Rebelle, Matoub Lounes. Karl Marx disait que « celui qui ne connait pas l’histoire, celui-ci est condamné à la revivre ». La Kabylie doit retenir les leçons du passé, ayant de tout temps combattu contre vent et marrée pour défendre la territorialité et les frontières du pays qu’elle pensait en faire partie, mais malheureusement, l’histoire en a voulu autrement. Les kabyles sont plus que jamais à la croisée des chemins pour prendre leur destin en mains. La grande Bretagne vient de prouver aux fervents défenseurs du grégarisme que l’autonomie des pays n’est nullement une fin en soi.

Amnay

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