La colère des citoyens en Kabylie monte crescendo. Chaque jour avec son lot de protestations. Hier matin, plus de 100 jeunes de village Amdah, dans la région de Tizi Ghennif, 55 km au sud-ouest de Tizi-Ouzou, sont sortis dans la rue. En colère, ils ont procédé à la fermeture du siège de la daïra de la ville de Tizi Ghennif durant toute la journée, selon des citoyens qui ont pris attache avec notre rédaction.
Les manifestants exigent le départ du directeur de l’école primaire de leur village Amdah. Cette école est dépourvue de chauffage en cette période hivernale mais aussi de cantine scolaire, alors que toutes les écoles de cette localités sont dotés en moyens adéquats, font remarquer les habitants de ce village.
Les élèves du préscolaire sont restés durant un mois sans enseignante, et le directeur de cette école, d’après les dires des villageois, ne s’en est pas inquiété. Le comité de village d’Amdah a pris la décision d’ailleurs de ne plus laisser leurs enfants fréquenter cette école tant que ce directeur sera en place. Selon les parents d’élèves et le comité de village, c’est à lui que la responsabilité incombe de faire tourner l’école convenablement et dans de bonnes conditions.
Ce responsable bénéficie de largesses de la direction de l’éducation, ce qui a soulevé la colère des habitants de ce village. Son départ est demandé à l’unanimité au village Amdah. La décision est irrévocable, estime un membre de comité. « C’est une tradition en Kabylie, le comité de village ne revient jamais sur sa décision », nota un habitant d’Amdah.
R.Moussaoui