8e anniversaire du décès de Hocine Ait Ahmed

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Hocine Aït Ahmed et Matoub Lounès
Hocine Aït Ahmed et Matoub Lounès

KABYLIE (TAMURT) – Le 23 décembre 2015, le chef historique kabyle du FLN durant la guerre de libération et du FFS après 1962, Hocine Ait Ahmed, avait rendu l’âme à la ville de Lausanne, en Suisse. Il est mort en exil que le régime d’Alger lui avait imposé durant plus 60 ans. Hocine Ait Ahmed, premier responsable du PPA en Kabylie puis président l’Organisation Secrète, en Algérie, avait joué un rôle de premier plan dans la préparation de la guerre de libération, de son déclenchement et surtout, il était un maestro en diplomatie durant la guerre 1954-1962.

Il était la bête noire de la France coloniale, à l’ONU. Il avait réalisé un véritable exploit au congrès des non-alignés à la conférence de Bandung, en 1955. Hocine Ait Ahmed était aussi derrière la création du GPRA, même en étant derrière les barreaux de la prison de la santé, en France.

Après 1962, il resta farouchement opposé au régime raciste d’Alger, durant toute sa vie. Même après son décès, il laissa un testament refusant les funérailles officielles proposées par le pouvoir algérien. Hocine Ait Ahmed avait aussi refusé d’être enterré à Alger, préférant se reposer chez lui à At Yahia, dans les montagnes de Kabylie, où il a vu le jour, le 20 août 1926.

Hocine Ait Ahmed fut aussi un des rares chefs historiques à avoir fait des études universitaires. Il était avec Abane Ramdane et Ferhat Abbas, les seuls à avoir obtenu le baccalauréat. 8 ans après sa mort, il reste très estimé en Kabylie même auprès de ceux qui ne partagent pas ses idées politiques.

Idir Yatafen

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