Béjaia : Vers un forum des élus de la Kabylie ?

0
399
 BGAYET (Tamurt) – Le climat de déliquescence régnant dans cette wilaya vient d’atteindre son paroxysme qu’à défaut d’une solution urgente, ses habitants encourent des conséquences pouvant aller au-delà de ce que peut imaginer un esprit véhiculant des idées en adéquation avec l’exigence progressiste du troisième millénaire.

C’est ce sens que le Président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), Bouaziz Aït-Chebib, à la tête d’une délégation,composée de Farid Djenadi, Hocine Azem, et Kamel Chetti, s’est rendu mercredi dans une commune de cette wilaya meurtrie, Tinevdar en l’occurrence, où il a rencontré son maire, Braham Bennadji.

Les discussions entre les deux parties ont porté sur les difficultés que connaît la wilaya de Béjaia en général et particulièrement la commune de Tinevdar. Et justement à l’issue de cet échange de points de vue sur les éventuelles possibilités à faire sortir cette partie géographique de la Kabylie de sa misère économique que lui a imposée le politique d’Alger qu’une sorte de tilt piqua les esprits des participants à cette discussion.

L’idée en question n’a été autre que l’organisation d’un forum de tous les élus de Kabylie avec pour mission de trouver les mécanismes idoines pour le développement de leurs communes respectives et surtout travaillant en commun, c’est-à-dire créer une réelle synergie « car ce serait là la meilleure intelligence pour contourner les blocages et freinages au développement de la Kabylie provoqués par Alger ».

Le danger pesant sur la Kabylie se fait plus grand de jour en jour. En effet, le plan de la baisse du prix de pétrole imaginé et élaboré par Washington et mis à exécution par Djeddah (Arabie Saoudite) peut être une occasion d’or pour Alger pour justifier « l’impossibilité d’investissements en Kabylie ». D’ailleurs, bon nombre de projets dits « structurants » sont déjà mis à l’arrêt. Rien qu’au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou où il était question d’atteindre pour la fin de l’année écoulée un taux de 96% en matière d’alimentation en Gaz naturel des foyers, on n’en est à présent qu’un à un taux de 63%. La raison ? Alger a tout simplement bloqué les crédits destinés à honorer le paiement des 51 entreprises mobilisées pour l’exécution des travaux devant porter sur la pose des canalisations nécessaires. Ces entreprises en question, dont leurs créances sont bloquées, se sont retrouvées à un moment donné dans l’impossibilité d’assurer les salaires de leurs personnels et l’achat d’outils nécessaires au fonctionnement de leurs engins ; ce qui les a contraintes à arrêter leurs travaux.

Nous devons rappeler que tout prétexte est trouvé bon par Alger pour étouffer la Kabylie. Cependant, le mensonge, quelle que soit l’intelligence de son auteur, ne peut aller au-delà d’une certaine limite. En effet, par le biais des médias, le pouvoir d’Alger n’arrêtait pas de seriner pendant plusieurs années que la banque centrale d’Algérie (BCA) a ramassé, par la vente du pétrole, des matelas d’argent. Il y a plus de cinq ans de cela, il était question de plus de 400 milliards de dollars. Aujourd’hui que le prix du baril de pétrole vient d’atteindre le seuil d’en dessous de 70 dollars, la sonnette d’alarme est « tirée ». Dans ce cas, deux hypothèses sont valables. La première : « ces matelas » d’argent sont détournés comme ça été le cas dans les années I980. La deuxième : l’argument de disette financière est juste mis en avant pour maintenir la Kabylie dans la misère économique, et ce avec l’objectif final de se rallier avec « armes et bagages » à Alger. Ce sont ces données que les Kabyles doivent prendre en considération pour y trouver – et d’urgence – une échappatoire.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici