Culture : Dihya Louiz, une talentueuse écrivaine kabyle partie trop tôt !

EVOCATION (TAMURT) – Dihya Louiz, vous en avez sûrement entendu parler ! Jeune et talentueuse écrivaine kabyle, elle s’est éteinte, le 30 juin 2017, trop tôt, à l’âge de 32 ans, des suites d’un cancer du sein. De son vrai nom Louiza Aouzellag, elle née en 1985 à Ighzer Amokrane, dans le département de Vgayet, en Kabylie. Un an avant sa mort, elle publie Ger igueni d tmurt (Entre ciel et terre), un roman récompensé par le prix Mohamed Dib (pour la langue tamazight).

Cela fait déjà six ans que la romancière et poétesse kabyle Dihya Louiz nous a quittés. Elle n’avait que 32 ans et elle a déjà publié une nouvelle et trois romans en langues arabe et kabyle. Dans ses écrits, elle s’intéressait à la condition de la femme, la quête de liberté, mais aussi elle dénonçait l’oppression du pouvoir algérien. En effet, selon des témoignages de son entourage, elle a été bouleversée par les assassinats commis par des gendarmes algériens contre de jeunes manifestants kabyles lors des évènements du printemps noir de 2001. Elle a été particulièrement affectée par l’assassinat de Kamel Mekhmoukhène, jeune lycéen de 19 ans, lâchement tué par une balle tirée par un gendarme algérien dans son dos, le 25 avril 2001, à Ouzellaguen.

Louiz connaissait bien la victime, car ils étudiaient dans le même lycée. Doctorante en économie, la romancière kabyle était aussi membre du Café littéraire de Bejaia, qui sera interdit par le régime algérien depuis juin 2019. Une chose est sûre, Louiz est malheureusement partie trop tôt, avant même de monter tout ce qu’elle possédait comme talent littéraire et capacités intellectuelles.

Lyes B.