De la poésie au centre culturel d’Aokas

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Benkhelifa à Aokas

BOUGIE (Tamurt) – Comme il est de coutume désormais, sauf interdiction du pouvoir colonial, le café littéraire de l’association Azday Adelsen Weqqas organise  chaque samedi après-midi une conférence durant laquelle un écrivain ou un poète est invité à présenter son produit ou à  développer un thème.

Durant ce samedi 10 juin, ce fut le poète de Feraoun, Salim Benkhelifa, qui a été l’hôte de la station balnéaire d’Aokas où il a présenté son recueil intitulé « Ulamek » qu’il vendra, par la même occasion, en le dédicaçant aux amoureux de la poésie venus en nombre. Près de trois heures durant, le poète déclamera et expliquera le pourquoi et le comment de la composition de ces vers en poèmes et plus particulièrement le choix du titre de ce florilège.  « Ulamek » a étonné plus d’un et d’ailleurs il y a eu durant les débats plusieurs questions à ce sujet.

Tantôt d’amour, tantôt de société mais souvent politiques, les poèmes de Salim traitent de tout et attirent l’attention du lecteur sur le comportement du pouvoir. Le meilleur exemple est ce poème intitulé « Tamurthiw » dans lequel il met en évidence le fait que le pouvoir s’inquiète de la situation des palestiniens et redouble de violence envers les kabyles. Une autre manière de rappeler, encore une fois,  que le pouvoir d’Alger méprise la Kabylie plus que tout au monde. L’indépendance de cette région est plus qu’impérative.

Amaynut  

3 Commentaires

  1. Azul,
    Ca aurait été une bonne initiative si votre site, Tamurt.info, publie, avec l’autorisation de l’Association et des auteurs, ne serait-ce que quelques extraits de ces poèmes. Ca amplifiera le travail de l’association et fera connaitre les poètes participant.

  2. TIMLILIT N WASS-A D TAZIDANT AM TAMEMT
    Le café littéraire de l’association Azday Adelsan u Weqqas a reçu Salim Benkhelifa pour parler de son recueil de poèmes ULAMEK. Salim est ingénieur en génie civil converti à l’infographie pour gagner sa vie et pour ne pas la perdre il est poète. Il écrit de la poésie et sortira bientôt son premier roman et tout ça dans sa langue naturelle, c’est à dire Taqbaylit. On pourrait dire que le livre est écrit en Tamazight pour élargir son lectorat potentiel puisque les chaouis, les mozabites, les touareg, les chleuhs, Ichenouiyen et les rifains qui font l’actualité par leur combat contre la monarchie, tous ce beau monde peut le lire, le comprendre, et surtout l’aimer.
    Le livre est écrit en kabyle et c’est très moderne. Il n’y a absolument pas de folklore, tant dans l’art ni dans la manière dont la poésie est célébrée par l’auteur.
    Salim revendique toutes ses lectures comme influence mais revendique surtout son individualité et sa personnalité dans la création, sans quoi il n’est pas poète et je l’applaudis là-dessus puisqu’en apportant quelque chose de neuf et en étant des nôtres, il nous inscrit un peu plus dans l’universalité.
    Si la poésie naît de l’alchimie des sens et du verbe, je crois que le sens domine dans la création de Salim Benkhelifa. Il conçoit très bien ce qu’il écrit et le fait avec une harmonie certaine entre esthétique et émotion pour un maximum  » d’ efficacité.  » Le poème se travaille et se travaille pendant longtemps pour certains textes. Même si l’idée première ou principale ou originelle est là du premier coup ou en jet, on cisèle ses mots jusqu’à avoir le sentiment de la perfection. » a-t-il dit en substance.
    Salim est l’enfant de Mohia si je me permets de le mettre dans une case, mais c’est nullement pour faire bien que je dis cela. C’est surtout parce qu’il avoue personnellement cette filiation et que la dissonance entre l’attente de l’homme dans son existence et l’expérience qu’il fait du monde est omniprésente dans ses textes. Tout ça est évidemment mâtiné de positive-thinking pour trouver la vie belle à vivre même si peu de gens le savent.
    Nous avons passé une bonne après-midi avec Salim Benkhelifa car il parle bien de la poésie et il le fait davantage de la sienne.

  3. @Fatah BOUHMILA
    On en sait plus sur l’auteur et sa biographie en lisant votre commentaire, que l’article du journal.
    Tannemirt.

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