USA (Tamurt) – Le milliardaire qui s’est lancé dans la politique l’an dernier en annonçant sa candidature à la présidentielle américaine a réussi à battre ses seize rivaux avant d’accéder à l’investiture, mardi soir. Il l’acceptera jeudi officiellement.
Conformément au résultat des primaires, l’homme d’affaires de 70 ans a recueilli le soutien de la majorité (1237) des délégués, cap à franchir pour emporter l’investiture. Une par une, les délégations des 50 États fédérés et des territoires américains ont en effet annoncé au micro le résultat de leurs primaires. Et c’est le fils du milliardaire, Donald J. Trump Jr., qui a annoncé le soutien des 89 délégués de l’État de New York d’où vient son père et qui a permis de franchir le cap. «Félicitations papa, on t’aime», a-t-il déclaré.
Les délégués les plus circonspects ont applaudi poliment. Les partisans de Trump avaient auparavant brièvement hué les quelques délégations, comme le Colorado, qui avaient annoncé un résultat favorable à d’autres candidats, dont Ted Cruz. À la tribune, les chefs républicains ont tenté de jouer l’unité malgré les nombreux absents, à l’instar de l’ancien candidat à la présidentielle Mitt Romney. Paul Ryan, qui fut le colistier de ce dernier en 2012 avant de devenir le président de la Chambre des représentants, avait adoubé Trump du bout des lèvres. «A-t-on eu des désaccords cette année? Bien sûr. Mais moi, j’appelle cela des preuves de vie», a-t-il assuré mardi soir, avant de lancer quelques formules ciselées contre ses adversaires démocrates. «Les années Obama sont presque terminées. Les années Clinton sont passées depuis longtemps», a-t-il affirmé. Dans son discours, il n’aura prononcé le nom de Trump que deux fois.
«Nous devons aller jusqu’au bout»
Donald Trump, lui, n’était pas présent, conformément à la tradition. Il acceptera formellement l’investiture jeudi lors de son grand discours de clôture de la convention républicaine. Il a tout de même adressé mardi soir un court message vidéo aux délégués: «Ensemble, nous avons obtenu des résultats historiques, avec le plus grand nombre de voix jamais obtenues dans l’histoire du parti républicain. (…) C’est un mouvement. Mais nous devons aller jusqu’au bout», a-t-il déclaré. «Vous aurez des frontières fortes. Vous serez débarrassés de l’État islamique. Nous allons restaurer l’ordre public, et vite», a-t-il ajouté, après avoir salué d’un tweet sa désignation: «Quel grand honneur d’être le candidat républicain pour la présidence des États-Unis. Je travaillerai dur et ne vous décevrai jamais. L’AMÉRIQUE D’ABORD!»
Tamurt