FRANCE (Tamurt) – En devenant président, Emmanuel Macron, présenté comme un pur produit d’un système basé sur la finance et la politique sous toutes ses facettes, est entrain de balayer tout sur son passage. Il anéantit toute la classe politique et met un terme à la bipolarité imposée, jusque là, par les socialistes et la droite.
Quarante huit heures après son élection et n’étant pas encore investi en tant que président, les partis politiques commencent à se démembrer. D’anciens cadres, de la gauche comme de la droite, ont affiché leur intention de rejoindre le mouvement « En marche » du nouveau patron de l’Élysée. Cela aurait pu être assimilé à de l’opportunisme mais c’est que le malaise touche toute les formations politiques.
En déclarant que le parti socialiste est fini, Manuel Valse a torpillé son ancienne formation dont la direction s’est retrouvée dans l’obligation d’entamer une procédure d’exclusion à son encontre et d’appeler tous les militants à se souder les coudes. Bien que Benoit Hamon, le candidat du PS aux présidentielles, ait déclaré soutenir ses amis du parti lors des prochaines législatives, il a, néanmoins, décidé de fonder un mouvement « transpartisan » qui regroupera des gens de toutes les tendances. Une manière de se retirer du parti socialiste, de créer une autre gauche, et de faire comme Macron qui a créé son propre mouvement.
Chez les républicains, on sent le danger que provoque le mouvement du nouveau président. On a mis au placard le programme de Fillon, le candidat malheureux aux présidentielles, pour ressortir une autre version que le parti présentera aux prochaines législatives dans l’intention de faire un meilleur score et cohabiter avec le jeune Emmanuel, l’homme fort du moment. Même l’extrême droite n’a pas échappé au rouleau compresseur de celui qu’on présentait comme un novice en politique, Emmanuel Macron en l’occurrence. Marion Maréchal-Le Pen, députée et conseillère générale, unique membre de la direction du parti à être réellement adorée par la base militante, vient de se retirer de la scène politique en remettant ses deux mandats. Un coup de massue qu’elle donne à sa tante Marine et au parti créé par son grand-père Jean Marie Le Pen.
De l’autre côté, c’est-à-dire à gauche, c’est, également, la débandade. Alors que jean Luc Mélenchon est arrivé en troisième position lors des élections présidentielles, considérant cela comme une place de leader de la gauche, il se retrouve confronté au refus des communistes de présenter des listes communes pour les prochaines législatives. La rupture est consommée entre la France insoumise de Mélenchon et les communistes insoumis depuis longtemps.
Amaynut