Il aura purgé la totalité de sa peine : Le militant indépendantiste Lounes Hamzi sortira de prison le 08 octobre

KABYLIE (TAMURT) – Arrêté le 06 octobre 2020 et condamné à trois ans de prison ferme, le militant indépendantiste kabyle et détenu politique Lounes Hamzi quittera la prison algérienne de Koléa le 08 octobre prochain, a indiqué Me Nacéra Hadouche.

La Kabylie, notamment la famille indépendantiste kabyle, attend avec impatience la date du 08 octobre 2023 pour accueillir l’un de ses héros, qui retrouvera sa liberté injustement confisquée par le régime colonial algérien. Il s’agit de Lounes Hamzi, l’enfant de Makouda, dans le département de Tizi Wezzi. Interpellé le 6 octobre 2020, dans la ville des Genêts, suite à un mandat d’arrêt international émis à son encontre par la justice algérienne inféodée la junte militaire, Lounes Hamzi a été placé sous mandat de dépôt lors de sa présentation, au-lendemain de son arrestation, devant le procureur, puis le juge d’instruction près le tribunal Sidi M’hamed d’Alger. Il a été accusé d’“atteinte à l’unité nationale” et “organisation et structuration d’un mouvement de rébellion”, allusion au Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie. Le militant indépendantiste a fait preuve d’une bravoure et d’une détermination intactes. En effet, il a passé 14 mois en détention provisoire à la prison de Koléa sans qu’il ne soit entendu par un juge.

L’instruction de son dossier a été programmée pour la première fois à la date du 10 mai 2021, mais elle a été reportée sur décision du juge d’instruction suite à l’absence du détenu, qui n’a même pas été informé de cette instruction. Finalement, il est passé devant le juge instructeur, le 12 décembre 2021, pour une audition dans le fond. En plus des deux accusations citées en haut, Lounes H. est honteusement accusé de ‘’terrorisme‘’ sur la base de l’article 87 bis du code pénal algérien. En novembre 2022, il a été remis en liberté. Mais de courte durée. Au-lendemain de sa libération, il sera de nouveau arrêté. La justice algérienne avait évoqué « une erreur de l’administration pénitentiaire ». Cité dans deux autres dossiers montés de toutes pièces par les services secrets algériens, ce jeune militant a été condamné en appel, juillet dernier, à trois de prison ferme. « Il compte les jours, en attente du jour de délivrance, le 8 octobre prochain, où il retrouvera sa liberté pour rejoindre sa famille. Et cette fois-ci, pour du vrai et ce ne sera pas ‘’un canular‘’ d’erreurs de l’administration pénitentiaire comme la dernière fois.

Il aurait purgé la totalité de sa peine, qui est de 3 ans de prison. Il garde les yeux rivés vers cette date et il ne suffit qu’à les regarder, ils s’illuminent à la prononciation du mot liberté », a déclaré Me Nacéra Hadouche, qui a rendu dernièrement visite au militant à la prison de Koléa.

Arezki Massi