Il était au courant de son assassinat : Krim Belkacem savait qu'il était ciblé

9
1423

ALGERIE (Tamurt) – Krim Belkacem savait qu’il allait être assassiné. C’est du moins ce qu’affirme l’historien Khalfa Mameri, dans son livre qui vient de paraître traitant du parcours du signataire des accords d’Evian.

Dans l’ouvrage intitulé : »Krim Belkacem, le combattant suprême de la guerre d’Algérie », Khalfa Mameri confirme cette information même s’il reconnaît savoir peu de choses concernant l’assassinat de Krim Belkacem. Il met l’accent sur l’absence d’archives en ce qui concerne les assassinats d’hommes politiques algériens. Concernant les archives algériennes, il serait naïf de croire qu’elles existent ou qu’elles pourraient exister un jour. Khalfa Mameri accuse presque directement l’état algérien d’être l’instigateur de l’assassinat de Krim Belkacem en s’interrogeant ; « Qui peut dire qu’aucun procès n’ait été instruit par l’état contre lui-même? ».

Quant au fait que Krim Belkacem savait qu’il allait être assassiné, l’auteur étaye ce qu’il avance par les déclarations du fils du combattant qui a affirmé que la veille de l’assassinat, Krim Belkacem était à Genève et il lui avait fait part de ses profondes préoccupations : « Il ne voulait pas se rendre à Francfort, il voulait plutôt rencontrer ses interlocuteurs  à Paris ». Un deuxième témoignage, cité par Khalfa Mameri abonde, dans le même sens. Il s’agit d’un témoignage fait par un homme d’affaires suisse au journal français « Le Monde », publié le 22 octobre 1970.

Ce dernier soulignait : « C’est moi-même qui ai conduit Krim Belkacem vendredi 16 octobre 1970 à l’aéroport de Cointrin à Genève. Krim s’était montré préoccupé pendant les quelques jours qu’il a passés en Suisse et, au lieu de prendre l’avion du jeudi, il a préféré dormir à Genève. Il m’a dit que ceux qui l’avaient demandé à Francfort pouvaient bien attendre un jour de plus. Il était troublé, d’ailleurs, de l’insistance qu’on mettait à le rencontrer à Francfort… ».

Qui sont ces personnes qui insistaient pour voir Krim à Frankfort ? Le témoin cité par le journal « Le Monde » ne donne aucune indication. Le mystère de l’assassinat de Krim Belkacem résiderait-il dans l’identification des étranges correspondants qui insistaient tant pour voir Krim le plus vite possible ?

Tahar Khellaf pour Tamurt

9 Commentaires

  1. Je me rends compte que ce monsieur n’etait pas tres intelligent. Aller rencontrer des inconnus dissidents TOUT seul pour parler politique algerienne est du suicide tout court. Ou etait son entourage ? si il n’en avait pas il aurait du quitter de faire de la politique. Il aurait du se rappeler de l’assassinat de Feu Abane Ramdane dont il etait complice!!! Durant cette periode beaucoup de KDS l’avaient approches et l’avaient embobines. Mohammed Sifaoui dans son livre  » Histoire secrete de l’Algerie independante  » en cite quelques noms.

  2. C’EST PHILIPPE LE DING ET SALAH VESPA (02 K.D.S.) AGENTS DES SERVICES ALGÉRIENS, QUI ONT ASSASSINÉ LE LION DU DJEBEL, SUR INSTRUCTION DE BOUMEDIENNE, LE BAATHISTE……!!!!!

  3. Même si on arrive à connaître les exécutants,on ne connaîtra jamais les commanditaires qui sont derrière l’assassinât de l’élite kabyle .

  4. Le plus important pour nous qui a assassiné Aban Ramdane ;tout le monde le sait : c’est les trois B :Krim ,Belkacem ,Boussouf , et BEN Tobale . Les comptes sont bon pour Krim . D’une maniére indirecte boukharouba a vengé Abane .

  5. Boukharouba a vengé Abane? Vous dites n’importe quoi. Boukharouba était le lieutenant de boussof celui qui a étranglé Abane de ses propres mains. Krim était présent mais il ne pouvait rien faire. Il a juré de le venger et malheureusement il s’est retrouvé seul par la suite et assassiné à son tour. C clair comme l’eau de roche. Lisez Ive Courrière. Ceux qui assassinaient hier assassinent aujourd’hui pour les mêmes motifs. Les ennemis de la Kabylie d’hier et ceux d’aujourd’hui sont du même clan.

  6. Krim et abane ont été les principaux liquidateurs des kabylistes de 49. Ne soyons pas dupes. Ils ont bien été les principaux exécutants du mémorandum de 47 envoyé à l’ONU qui stipulait que langiri est arabo – musulm-âne ; ce même mémorandum de messali, co – écrit et co – signé par helvète husin. Celui qui ne connaît pas son passé, ne construira jamais son avenir.

  7. Les commanditaires des assassinats de : Abane, Amirouche, Krim, Ben Boulaïd, Zirout, Ben M’hidi, Lotfi …., sont connus bien connus (Bentobal, Boussouf, Boukharoba, Ben Bella, Bouteflika, Chadli, Mehri et autres).
    Les assassins sont moins connus, car le pouvoir arabo-algériens ratissait large dans son recrutement de voyous comme Salah Vespa, macros, des voleurs, des Harkis, des DAF, des marocains comme Kasdi Merbah, Tunisiens comme Ali Tounsi, égyptiens ou algéro-libanais comme le gay Aboud et surtout des KDS pour brouiller les pistes.
    Krim Belkacem est loin d’être un idiot, mais le pouvoir arabo-algériens s’est servi des KDS qui connaissaient Krim pour le droguer d’abord, avant avant qu’il se fasse étrangler de sa propre cravate pour l’humilier encore plus.
    Les assassins ayant exécuter Krim sont à peu près connus, mais pas beaucoup de précision.
    En tant que Kabyle non arabisé ni islamisé, je me suis toujours méfié de certains kabyles, marabouts et sous arabes d’Algérie.

  8. Lebardi démêler l’écheveau du complot machiavélique araboislamiste en Algérie semble plus difficile pour un Historien(digne de ce nom), que de décrypter la totalité de l’ADN humain pour un spécialiste de la Biogénétique . De plus ce n’est pas que la Kabylie mais l’Algérie entière, qui est quasi exclusivement peuplée de sous arabes. Seul un petit noyau n’a pas été encore lobotomisé par la propagande officielle. Le crime de Krim n’est pas prêt d’avoir son Colombo pour mettre ne serait ce qu’à titre posthume tous les instigateurs des meurtres politiques sous les barreaux d’une justice, qui ne serait pas aux ordres de la mafia ,militaro politique pour paraphraser le président Macron.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici