Injustement condamnés à mort : 38 détenus kabyles entament une grève de la faim illimitée dans les geôles algériennes

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Grève à Larbaa Nat Iraten pour denoncer l'injustice algérienne
Grève à Larbaa Nat Iraten pour denoncer l'injustice algérienne

ALGERIE (TAMURT) – Arbitrairement condamnés à mort pour un crime qu’ils n’ont pas commis, dans l’affaire dite Larbaa Nath Irathen, des détenus kabyles ont choisi la date historique du 20 avril pour entamer une grève de la faim illimitée. C’est leur ultime recours pour protester contre l’arbitraire qu’ils subissent de la part d’un régime algérien aux abois. 

« Dans des conditions atroces d’incarcération, de torture morale sans limite et sans aucune pitié, les prisonniers politiques de Larbaa Nath Irathen, injustement condamnés à perpétuité pour un crime qu’ils n’ont pas commis, et pour le seul tort d’être né kabyle et d’avoir revendiqué leur kabylité, ont décidé d’entamer une grève de la faim illimitée à partir du 20 avril », a indiqué le Collectif des familles des détenus de Larbaa Nath Irathen dans un communiqué.

Ainsi donc, du fond de leurs cellules, 38 détenus kabyles ont lancé un mouvement de grève de la faim illimitée pour dénoncer leur condamnation injuste par la justice algérienne aux ordres de la junte militaire. Ces braves et innocents jeunes kabyles sont victimes d’un complot fomenté par les services secrets algériens contre la Kabylie. Ceux-ci ont orchestré et exécuté l’assassinat d’un jeune algérien, Djamel Bensmail, dans le sillage des incendies criminels et meurtriers d’août 2021, que le régime algérien a perpétré en terre kabyle, pour ensuite accuser le MAK et les indépendantistes kabyles d’être à l’origine de ces crimes. Ce plan diabolique servait à justifier une répression sans précédent contre le peuple kabyle. Le choix du 20 avril pour entamer cette grève n’est pas fortuit. « Cette date, chargée de mémoire, marque à la fois la commémoration du printemps noir où 128 manifestants kabyles ont été tragiquement assassinés et du printemps Berbère de 1980, la première manifestation pour la démocratie et la reconnaissance identitaire depuis 1962 », lit-on dans le même communiqué.

Par ailleurs, cette action de protestation menée par des détenus kabyles, qui croupissent à l’intérieur des geôles algériennes, « est un appel à la solidarité » et vise à attirer l’attention de l’opinion internationale sur la cabale judiciaire menée contre les enfants de la Kabylie. A travers cette action collective, qui paraît comme un acte désespéré pour certains, mais de résistance pour les détenus kabyles,  l’objectif est aussi d’interpeller la communauté internationale, les ONG de défense des droits de l’homme et les gouvernements étrangers pour prendre position en faveur de la justice et de la liberté.

Aksil K.

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