Kabylie: à quoi riment ces ruptures collectives de jeûne ?

KABYLIE (TAMURT) – Les manipulations de masse en Kabylie par le pouvoir central ne sont plus à démontrer. Après les Zaouïas et les comités de villages, les services de police politique organisent des ruptures de jeunes collectivement dans les villes. A Tizi Ouzou ville, une rupture a été organisée avant hier au stade du premier novembre de Tizi Ouzou. Des centaines, voire même des milliers de citoyens de différents quartiers, ont pris part à cette rupture de jeûne un peu spéciale.

Premier constat, les islamistes et les comités de soutiens historiques à Bouteflika puis à Tebboune, sont présents en forces. Des activistes « houkoumistes » sont derrière ces initiatives. Elles servent à quoi ? Le régime veut à tout prix islamiser la Kabylie et la rendre comme toutes les autres régions d’Algérie.
D’autre part, ce genre d’action dites solidaires « sont à vrai dire des rencontres de recrutement pour les comités de soutien à Tebboune et surtout de recruter des indicateurs pour la police au sein de la société civile », nous fera remarquer un habitant du quartier « des genêts » de Tizi Ouzou.  » Comment expliquer que ces voyous qui détroussent les filles et les personnes âgées en ville à longueur d’année, se retrouvent activistes et solidaires, dans le milieu associatif, durant les mois de ramadan ?

Il est certain qu’ils sont instruits par des services de la police politique », ajoute notre interlocuteur. Ce dernier précise que  » malheureusement des citoyens sincères et intègres, par naïveté, participent à ces dîners de propagande. On ne peut pas mettre tout le monde dans le même sac ». À la question de savoir qui finance ces ruptures collectives de jeûne, personne ne le sait. Faire manger des milliers de personnes de nos jours coûte les yeux de la tête.

On voit souvent des entrepreneurs et certains commerçants riches financer ce genre de dîner. « Ces commerçants ou hommes d’affaires sont connus pour leur fidélité au pouvoir, donc on sait bien qu’ils sont instruits pour financer ces actions dites de solidarité » nous déclara toujours notre interlocuteur du quartier des genêts.  » Ces commerçants qui font semblant de participer aux actions de solidarité, pourquoi augmentent-ils alors les prix des légumes et des produits alimentaires de première nécessité durant le ramadan si vraiment, ils avaient peur de Dieu ? », fera remarquer un autre citoyen de la ville de Tizi Ouzou.

Il faut souligner lors de ces ruptures de jeunes en plein air, comme avant hier à Tizi Ouzou, la présence impressionnante des services de renseignements généraux et de gendarmes en tenues civiles. Des élus du FLN, FFS et du RND, ne ratent pas ce genre d’activités.  » Soit disant, ils offrent à manger aux Kabyles nécessiteux durant le ramadan. Le reste de l’année, ils nous jettent en prison pour délit d’opinion « , ajoute un habitant de Tizi Ouzou.

Au fait, les ruptures de jeunes, collectivement, sont organisées au niveau de plusieurs villes de Kabylie par les services de sécurité.

Idir Yatafen