Manifestation pro-Palestine : Mobilisation ratée du régime algérien à Vgayet

VGAYET (TAMURT) – On est loin des grandioses marches, où des centaines de milliers de kabyles envahissent les principales rues de Vgayet, quand il s’agit de manifester pour la Kabylie et contre le régime algérien. Ce jeudi 19 octobre, l’administration coloniale algérienne a actionné ses relais et ses fonctionnaires dans la ville de Bougie pour organiser une marche de soutien à Gaza, prise en otage par le groupe terroriste le Hamas, et qui vit ces jours-ci au rythme des bombardements de l’armée israélienne en représailles aux massacres commis le 07 octobre dernier par le groupe djihadiste palestinien (Hamas), soutenu par l’Iran des Mollahs.

Sachant qu’il ne pourra jamais mobiliser le peuple kabyle, le régime algérien a instrumentalisé les fonctionnaires des administrations publiques, et notamment ceux du secteur de l’éducation, pour organiser une manifestation de soutien à la Palestine, à Vgayet. Des élèves ont été également instrumentalisés par l’administration pour tenter de grossir, un tant soit peu, les rangs d’une marche, qui s’est déroulée dans l’indifférence du peuple kabyle. Celui-ci n’est pas dupe. La Kabylie, sa patrie, vit depuis trois ans dans une répression sans précédent de la part du régime colonial algérien, et que des dizaines de kabyles croupissent encore injustement dans les geôles algériennes. Comment participera-t-il à une marche à laquelle a appelé ce même régime liberticide et autoritaire, qui a interdit sous peine d’emprisonnement toute manifestation en faveur des détenus kabyles ? Aujourd’hui, nous avons assisté à une mobilisation ratée du régime algérien en Kabylie.

Cette vaine tentative d’instrumentaliser la Kabylie intervient au moment où le procès en appel des kabyles de Larbaa Nath Irathen faussement accusés du meurtre d’un jeune algérien et d’avoir incendié la Kabylie, durant l’été 2021, s’est ouvert, début de cette semaine, à Alger. Pour rappel, 49 personnes, parmi les 102 accusés, avaient été condamnées, en première instance, à la peine capitale, commue en prison à vie. Certains des jeunes kabyles arrêtés n’étaient même pas présents à Larbaa Nath Irathen au moment des faits et des crimes perpétrés par les agents du régime algérien. Ils ont été pourtant interpellés et condamnés parce qu’ils militaient pacifiquement pour l’indépendance de la Kabylie.

AKSIL K.