KABYLIE (Tamurt) – Un ancien enseignant de mathématiques au collège à la ville de Tizi Wezzu, que nous avons sollicité pour savoir pourquoi au juste Tizi Wezzu est toujours classée en haut podium dans les examens scolaires ainsi que les autres régions de Kabylie, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour donner son explication. « Là ou la religion recule, le savoir et le progrès s’installe », nous déclare d’emblée, avant de préciser que « toutes les religions doivent être bannies du système scolaire et pas seulement l’islam ». En Kabylie, certains enseignants n’assurent même pas les cours de l’éducation islamiques, surtout dans les écoles primaires, et préfèrent consacrer la plupart de leur temps à apprendre aux élèves les maths, la poesie, les langues, l’histoire et autres.
Par contre, dans le reste de l’Algérie, on ne parle aux élèves, du primaire jusqu’au lycée, que de la religion et même du radicalisme. Il ne faut pas s’étonner alors de voir les Kabyles triompher chaque année alors que les arabophones régressent dans les résultats scolaires. Certaines écoles sont même transférées en mosquée », explique l’ancien enseignant qui a dirigé avec brio une école privée à Tizi Wezzu pendant 10 ans.
« Le niveau de l’enseignement en Kabylie n’est pas vraiment au top niveau, malgré les meilleurs résultats qu’obtiennent chaque années les Kabyles, c’est aussi le niveau trop faible des arabophones algérien qui a permis aux Kabyles de s’illustrer », ajoute notre interlocuteur qui plaident pour l’enseignement en langue française et pour la suppression de la religion musulmane des programmes scolaires comme première étape pour espérer une école prospère en Algérie.
Ravah Amokrane