VGAYET (TAMURT) – Une bonne parcelle de terre agricole, sise dans le département de Vgayet, sera sacrifiée pour le besoin d’exploitation controversée du gisement à zinc et à plomb Tala Hamza – Amizour. En effet, le Premier ministre algérien, Aimene Benabderrahmane, a dernièrement signé un décret exécutif portant déclassement de pas moins de 6 hectares de terres agricoles, situés dans la commune de Tala Hamza. Ce décret a été publié, début juillet, dans le journal officiel algérien.
Décidément, le régime algérien continue sa politique de destruction des richesses de la Kabylie. Dans le cadre de l’exploitation de la mine de zinc et de plomb Tala Hamza – Amizour, rejetée par les habitants des deux villages sis à proximité du gisement, en l’occurrence Ait Bouzid et Ibezghichen, ainsi que par plusieurs scientifiques kabyles, dont le professeur en microbiologie Kamel Aissat et le climatologue Sidi Menad Si Ahmed, l’Etat colonial algérien a décidé le déclassement de 6 hectares de terres agricoles. Cette parcelle de terrain est destinée en vertu d’un décret exécutif (n° 23-231 du 20 juin 2023) à la réalisation d’une base logistique et d’un accès au gisement de zinc-plomb de Tala Hamza et Amizour. Par conséquent, trois exploitations agricoles collectives (EAC) seront tout simplement sacrifiées pour ce projet controversé. Pour rappel, la police algérienne aux frontières a empêché, le 12 juillet dernier, le professeur Kamel Aissat, engagé dans la mobilisation contre l’exploitation de ladite mine, à voyager depuis l’aéroport Soummam – Abane Ramdane de Vgayet. Quatre jours après, soit le 16 juillet, il a été présenté devant le parquet du tribunal d’Amizour, lequel l’a déféré devant un juge d’instruction. Celui-ci a décidé de le placer sous contrôle judiciaire. Une mesure arbitraire de privation de liberté à l’encontre d’une voix discordante. Pour l’épouse de Kamel Aissat, il s’agit là d’une intimidation.
En effet, ce professeur en microbiologie a dénoncé la violation de la convention Ramsar par les autorités algériennes, car l’exploitation de la mine de Tala Hamza – Amizour risque de contaminer la nappe phréatique de la Soummam, protégée par cette convention internationaL
Lyes B.
Un calcul de faisabilité comprendrait les coûts et les retombées économiques des choix alternatifs. Combien perd-on, s’il est vraiment certain que ces terres limitrophes produisaient quelque chose et en quelles quantités ?
Comme les experts ne sont pas unanimes, parce qu’il y a ceux qui soutiennent que les dangers n’existeraient pas, et pour mieux rendre claire l’information, il est urgent d’organiser un débat public entre experts et les positions respectives et les villageois, pour qu’ensemble débattre et corriger s’il y a à corriger.
Les pays forts discutent et toute utilisation politique, d’une part ou de l’autre, ne peut
être limée que par une ample campagne d’information. Comprimer les discussions est néfaste.
Donc laisser libre de voyager ce professeur sans condition et surtout d’arrêter cette logique têtue de croire que la force suffit à imposer les choix. Sauf un argumentaire convaincant est à même construire un consensus.
Les apports du nouveau projet et les effets négatifs, les quantifier. Exiger des pouvoirs publics d’endiguer, preuve à l’appui, toute potentielle infiltration des nappes.
Voilà la version du gouvernement
Source lexpressiondz
« L es études de faisabilité et
les procédures adminis-
tratives relatives à l’ex-
ploitation minière du gisement
de zinc et de plomb à Oued
Amizour (Béjaïa) sont finalisées
en vue du lancement du projet,
a indiqué la directrice générale
des mines au ministère de l’É-
nergie et des Mines, Nadjiba
Bourenane, assurant que toutes
les conditions sont désormais
réunies pour la réalisation de ce
projet stratégique pour l’écono-
mie nationale. Nadjiba
Bourenane a affirmé à la presse
la réalisation de « l’étude de fai-
sabilité détaillée, comprenant
plusieurs volets techniques, à
savoir l’exploration, l’exploita-
tion, le traitement, la planifica-
tion minière, l’impact environ-
nemental, ainsi que l’étude
technico-économique avec la
modélisation économique, en
plus de l’élaboration d’une
étude de marché pour pouvoir
prouver la rentabilité de cet
investissement. »
Ces études ont été réalisées
par des bureaux internationaux
avec le concours des autorités
locales et nationales, des
acteurs de la société civile et de
la communauté universitaire,
ainsi que des bureaux d’études
nationaux, a-t-elle précisé.
Le gisement, situé à la limite
des daïras de Tichy et
d’Amizour et divisé par les com-
munes de Tala Hamza et
d’Amizour près du village d’Aït
Bouzid (Izghaïne), s’étend sur
une superficie de 234 hectares
avec des réserves estimées à 34
millions/tonnes (t), pour une
production annuelle de 169.000
t. de concentré de zinc et 30.000
t de plomb. Ce gisement minier
permettra au pays de disposer
d’une « mine de référence mon-
diale », a soutenu Nadjiba
Bourenane qui n’a pas manqué
de mettre en avant les « très
importantes » retombées de ce
projet. Elle citera ainsi l’impact
positif sur l’emploi, avec la
création de 700 emplois directs
et 4 000 autres indirects, la
réduction des importations, la
satisfaction du marché national
et l’exportation des excédents,
ainsi que la contribution au
développement de la wilaya de
Béjaïa. Les prix de ces métaux
ne cessent d’augmenter sur le
marché mondial avec des
besoins de plus en plus crois-
sants a-t-elle fait observer. En
juin 2023, le prix du zinc s’éta-
blissait à 2 271 dollars/tonne.,
tandis que le prix du plomb
avait atteint 1 989 dollars/t a-t-
elle également affirmé.
« Sur le plan de l’environne-
ment, toutes les études néces-
saires ont été achevées et vali-
dées par les autorités compé-
tentes pour évaluer l’impact de
l’exploitation du gisement, avec
le choix d’une méthode d’ex-
ploitation souterraine appro-
priée qui permet la préserva-
tion du site et répondre aux
impératifs environnementaux.
Il s’agit de la méthode dite de
« chambre remblayée descen-
dante » a encore indiqué
Nadjiba Bourenane. Elle assu-
rera que « cette méthode per-
met d’extraire le minerai et de
remplacer le vide créé sans pro-
voquer de changement sur le
site de ce gisement ».
Poursuivant son explication
sur les différentes étapes du
projet, elle dira que les autres
volets relatifs au projet sont en
cours d’achèvement tels que
ceux du transport, de l’eau et
l’aménagement du quai du port
de Béjaïa. Il est prévu aussi la
réalisation d’une usine com-
plète pour la transformation et
le traitement des deux mine-
rais, ceci en respect d’une poli-
tique de recrutement local pour
assurer une meilleure intégra-
tion de ce projet dans la
wilaya, a-t-elle également souli-
gné.
Après l’obtention des autori-
sations nécessaires à son lance-
ment, la société mixte algéro-
australienne « Western
Mediterranean Zinc » (WMZ)
(partenaire des groupes
Sonarem et Terramin
Australia) et chargée de la
réalisation du projet, devra
entamer prochainement les éta-
pes d’exploitation du site.
Nadjiba Bourenane a assuré,
à ce propos, que les services du
ministère de l’Énergie et des
Mines suivent de près l’évolu-
tion de ce projet avec les serv-
ices de la wilaya de Béjaïa.
Parallèlement aux actions
engagées sur le terrain pour le
lancement de ce projet, une
nouvelle reconfiguration des
parts dans la société en charge
du projet a été opérée afin de
« se conformer à la règle du
51/49 » de la loi de Finances
2020. »
AA..A
Mon avis:
Bien entendu comme un chacun je lis pour la première fois cette position. Il faudrait, à mon sens faire participer dans toutes les phases de réalisation, un comité mixte, constitué des autorités locales et de villagois, une manière de faire participer les citoyens à cette activité.
Une chose est sure , cette exploitation ne profitera jamais ni a l’économie nationale ni aux populations de la région c’est plutôt le contraire , générer l’appauvrissement de celle-ci en détruisant l’écosystème.
Vous n’avez qu’à voir les régions du sud .
Une région très riche en hydrocarbures dont la population sur place ne profitent nullement en restant très pauvre c’est malheureusement toujours les mêmes qui en profitent notamment les puissants du moment et quelques populations de certaines régions en guise de corruption
La société civile doit s’indigner et ne pas accepter ce fait accompli pour soit disant études bidons.
Le mensonge a été toujours une méthode de la gestion du pays par ce pouvoir depuis 62.
La preuve, le bilan catastrophique du pays .