KABYLIE (TAMURT) – Face au « marasme administratif et pédagogique » qui frappent l’université de Vgayet, la communauté estudiantine kabyle a décidé de se révolter en procédant, ce mardi 17 octobre, à la fermeture de plusieurs campus universitaires. Tout en se rappelant de « l’esprit du 19 mai 1981 », les étudiants de Vgayet affirment refuser « la mise à mort » de leur université.
Les étudiants des campus Aboudaou, Targua Ouzemour et El Kseur, rattachés à l’université Abderrahmane Mira de Vgayet, ont bloqué, aujourd’hui mardi, l’accès à ces établissements universitaires pour protester contre ce qu’ils qualifient dans un communiqué de « marasme ambiant et des velléités tendant à tuer dans l’œuf ce qui fait la grandeur d’une université, à savoir son autonomie et son ouverture sur le monde.» Ces étudiants s’élèvent à travers leur action de protestation contre la situation qui prévaut actuellement dans l’université de Vgayet, réduite, selon eux, « à un atelier de production de diplômes », alors que, naguère, était le bastion des luttes démocratiques et sociales.
La communauté estudiantine kabyle de Vgayet dresse un tableau noir sur leur situation. « Les problèmes auxquels sont confrontés les étudiants sont légion », a déploré la coordination locale des étudiants de Bejaia (CLE). En tête des problèmes soulevés, « la gestion désastreuse des résidences universitaires jumelée à une absence totale des commodités, le clientélisme et les blocages de toutes sortes qui s’abattent sur le mouvement associatif ».
Se disant refuser de plier le genou devant le fait accompli, les étudiants de l’université de Vgayet ont décidé de se mobiliser pour empêcher « la mise à mort programmée » de leur université.
Lyes B.
Ils leur appartient de mener le combat salutaire s’ils veulent maintenir le flambeau des luttes anciennes pour l’émancipation individuelle et collective. La peur doit être surmontée et l’union en est une condition. Aux kabyles qui refusent de plier de trouver des ponts de convergence. Seul l’unité dans la lutte pour avoir raison du pouvoir et de ses relais dévastateurs.
LE DRAPEAU ALGERIEN QUI PEND AUDESSUS DE LA TOITURE DE L UNVERSITEE DOIT ETRE RETIRER NOUS SOMMES EN KABYLIE PAS EN ALGERIE