Les mairies d’Algérie fermées depuis hier pour trois jours

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Mairie de Souk El Tenine
Mairie de Souk El Tenine

ALGÉRIE (Tamurt) – Ce cri de ras-le-bol est initié par le Conseil national du secteur des communaux affilié au SNAPAP qui est, rappelons-le, le deuxième depuis le début de l’année. La première grève a eu lieu effectivement au cours des journées des 30 et 31 mars dernier.

L’une des principales revendications des fonctionnaires et travailleurs des communes porte sur la revalorisation du point indiciaire devant garantir un salaire de base digne qui permettra aux travailleurs de faire face à la cherté de la vie. Les grévistes exigent également la promulgation du régime indemnitaire, l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90-11, l’intégration des contractuels, le respect des libertés syndicales et le droit de grève ainsi que le droit au départ à la retraite sans condition d’âge.

Il reste à savoir cependant si la tutelle écoutera cette fois-ci les grévistes ou continuera à faire la sourde oreille comme la première fois. Car, après tout, pour la tutelle c’est le bas peuple qui a recours aux services de mairie et non les dignitaires du système. Et reconnaître ce mouvement de grève équivaut à admettre la non-représentativité de l’UGTA. Or, l’administration centrale d’Alger ne veut surtout pas de syndicats autonomes et rebelles.

Mais la grande question est de savoir jusqu’à quand cette tutelle pourra compter sur la docilité de « ses propres syndicalistes » à l’instar de Madjid Sidi-Saïd. Quand celui-ci a fermé les yeux et bouché ses oreilles sur les pratiques inhumaines qu’on faisait subir aux travailleurs du sud, cela n’a aucunement servi les responsables algériens.

En effet, quand le scandale a éclaté, il y a trois années de cela, ils ont constaté avec amertume que le degré de servitude auquel ils ont soumis « leur syndicaliste » pouvait se révéler dangereux. Certains dignitaires du régime ont aussitôt pensé à demander au secrétaire général de l’UGTA de rendre le tablier pour le confier à quelqu’un d’autre, mais une mission non des moindres devait être exécutée à ce moment même. Madjid Sidi-Saïd a été chargé effectivement de dénigrer le président Bouteflika, et ce, au nom de l’UGTA et même dire « non à la révision de la constitution et non au 3e mandat du président en exercice! ».

Le chef de l’État, en fin stratège et, surtout, connaissant parfaitement ses adversaires, a manœuvré de sorte que le même homme qui, une semaine plus tôt l’avait sévèrement critiqué, vienne chanter ses vertus. Une telle versatilité, peu d’hommes au monde en sont capables. Aussi, un homme d’une telle condition ne peut jamais exiger. Il ne peut que se contenter de ce qu’on lui donne.

Les travailleurs algériens connaissent parfaitement le profil du KDS premier responsable de l’UGTA. Ils savent mieux que quiconque que leur seule chance d’obtenir quelque droit est de l’ignorer. C’est ce qu’ils viennent de faire pour la deuxième fois en un laps de temps de 25 jours.

S.T

1 COMMENTAIRE

  1. «{{ {UGTA} }}»… ha ha ha ! c’est barbeFLN à lui tout seul, doublé du PT de Louisa trotsko.

    qu’en est-il des Mairies Kabyles ? tout le reste est sans intérêt.

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