À l’appel du syndicat des personnels de l’administration publique (SNAPAP), plusieurs centaines de travailleurs ont marché, dans la matinée du lundi, au centre-ville de Bougie. La situation misérable dans laquelle se trouve cette frange de la population a été à l’origine de cette action de rue en guise de protestation contre la marginalisation dont elle fait l’objet.
La révision du statut de la fonction publique, l’augmentation des salaires dont le plus bas serait indexé à 37.000 dinars et la permanisation des contractuels sont leurs principales revendications. La précarité prônée par le pouvoir d’Alger par le biais de son fameux article 87 bis notamment les contractuels qui sont en nombre très important qui perçoivent des salaires inférieurs au SMIG actuel fixé à 18.000 dinars, doit être rejetée par les travailleurs, soulignera l’un des protestataires.
D’ailleurs lors de leurs prises de parole, les responsables de ce syndicat se sont ouvertement pris au patron de la centrale syndicale du pays, Abdelmadjid Sidi Saïd, en l’accusant de défendre les intérêts des patrons au détriment de ceux des travailleurs.
Dans le cas de la non-satisfaction de leurs revendications dans deux semaines, ces derniers menacent, non seulement d’entrer en grève illimitée mais également de boycotter les prochaines élections présidentielles. Dans la même journée, les travailleurs, recrutés dans le dispositif du pré-emploi, ont observé un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya pour demander leur permanisation.
Amaynut