Suite aux émeutes qui ont suivi la marche pacifique du 20 avril à Bougie, la police a procédé à l’arrestation d’une centaine de manifestants. Le soir même, une vingtaine de mineurs a été relâchée alors que les 80 autres sont toujours détenus en garde à vue au commissariat central de la ville. Ils attendent leur comparution devant le procureur de la république.
Outre les dirigeants et militants du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), du MCB et du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) qui se rendent régulièrement au lieu de détention pour exiger la libération des détenus, la ligue des droits de l’homme, aile de Hocine Zehouane, met en garde les autorités quant à une éventuelle condamnation de ces derniers qui pourrait dégénérer.
En effet, selon les rédacteurs de la déclaration rendue publique par la LADDH, le maintien et la condamnation des insurgés ne fera qu’exacerber la tension dans la région alors que la marche du 20 avril a été une réussite dans le domaine de la mobilisation, de l’organisation et du respect du cadre pacifique.
A Tizi-Ouzou, les émeutes ont repris de plus belle le lendemain de la manifestation du 20 avril suite aux arrestations tous azimuts opérées par les services de sécurité. Que fera le général El Hamel, patron de la police algérienne, pour dénouer la situation ?
Amaynut