BGAYET (Tamurt) – En organisant son université d’été, du 16 au 18 octobre, à Souk Letnayen, le RCD veut commémorer le soixantième anniversaire du déclenchement de la guerre d’Algérie. C’est du moins ce que laissera entendre Mohcen Bellabes, le secrétaire général du parti, dans son allocution d’ouverture.
Près de 600 jeunes, âgés entre 18 et 35 ans, venus des différentes wilayas, ont participé aux côtés de leurs ainés, membres du conseil national. Pour cela, il a fallu qu’ils déboursent, chacun, 1500 dinars représentant les frais de participation. Un montant jugé exorbitant pour ces simples étudiants et chômeurs, frange majoritaire de participants.
« Si le parti avait pris le soin de financer l’hébergement, il y aurait eu plus de participants. Dommage car seuls quelques uns se sont inscrits dans notre commune. Bien qu’elle soit le fief du RCD, il n y a eu qu’une dizaine de jeunes qui ont répondu présents à notre appel » dira un membre d’une section communale du littoral de Bougie.
L’intervention du secrétaire général du RCD en dit long sur la stratégie du parti. Tout en fustigeant les décideurs dont Bouteflika qualifié de septuagénaire impotent et inaudible, Mohcen Bellabes dira que le RCD milite pour édifier une société démocratique et prospère qui consacre la souveraineté populaire, la dignité, l’État de droit et le respect des libertés fondamentales et des droits de l’homme.
Il rajoutera que cela passe par l’investissement dans la formation, le développement des savoirs, la reconnaissance du mérite, l’assainissement de l’environnement économique, la consécration de la justice sociale et l’ouverture aux jeunes des espaces associatifs et politiques. Tout cela n’est possible que si toutes les institutions du pays sont sous le contrôle de la souveraineté du peuple. C’est le fondement du projet de notre parti, conclura-t-il. Est-ce une volte face du parti ou tout simplement une allégeance à un clan du pouvoir.
Effectivement, c’est tout le monde qui sait, qu’aujourd’hui, il y a une véritable guerre de clans au sommet de l’état algérien. La sortie des policiers, dans la rue, en est la meilleure des preuves.
Amaynut