Le militant du MAK Ahmed Amroui et sa femme allemande bloqués pendant 3 jours à la frontière tunisienne

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Monika et Ahmed Amrioui
Monika et Ahmed Amrioui

EL AYOUN (Tamurt) – Depuis trois jours et trois nuits, le militant du MAK Ahmed Amroui, fondateur de la première école kabyle «  Axxam n Tmusni », et sa femme, sont retenus arbitrairement par les services du DRS à la frontière alégro-tunisiènne.

Venant d’Allemagne, où ils résident, vers la Kabylie pour fêter Yennayer, en transitant par la Tunisie, le couple a subi des pressions terribles de la part des services de sécurité algériens. Le motif de cette rétention, selon Ahmed Amrioui qu’on a pu contacter par téléphone et plus provocateur que fallacieux. «  Dans les premiers temps les agents ont exigé que ma femme qui est de nationalité allemande soit escortée par les services de sécurité algériens jusqu’à Aït Yahia Moussa à Tizi-Ouzou, sous le prétexte que depuis l’assassinat de ressortissant français Gourdel en Kabylie tous les étrangers sont soumis à une escorte policière une fois rentrés en Algérie.

Depuis trois jours qu’on est à la belle étoile et personne n’est venue nous escorter. On dort dans la voiture. Ici, c’est un pénitencier à ciel ouvert. Il n y’a ni sanitaires, ni hôtel, ni rien. Les conditions sont intenables et on ne sait pas combien va durer cette rétention arbitraire », nous a déclaré Ahmed Amroui. Le couple est âgé et ne peut pas supporter les conditions de rétention au poste frontalier de El Ayoun, à l’Est algérien. Le deuxième motif évoqué par la suite par les agents du DRS, est d’obliger  le couple de présenter un justificatif de change de monnaie bancaire en devis d’une valeur, de – lisez bien-  de 10 euros. Ahmed Amroui a été autorisé de prendre un taxi afin de rallier la ville Tunisienne la plus proche pour effectuer cette opération de change qui n’est autre qu’une provocation de plus. Une fois l’exigence accomplie, le couple n’est pas encore libèré. Des amis d’Ahmed Amrioui, dont Lyazid Abid et Hsen Ammour, ont alors contacté l’ambassadeur d’Allemagne à Alger, H. Hichert,  pour intervenir. Ce dernier a pris attache avec les deux « otages » et a promis d’agir. Visiblement les services du DRS algériens veulent pousser Ahmed Amroui à réagir négativement suite à ses provocations pour trouver un motif solide de l’emprisonner et de le poursuivre en justice.

Lyazid Abid, avec ses collaborateurs; ont décidé d’alerter les instances internationales de cette injustice infligée au couple militant du MAK. Notons qu’Ahmed Amroui, du village d’Ait Yahia Moussa, village de l’historique Krim Blekacem,  est habitué aux provocations de la part des services de sécurité algériens à chaque rentrée en Kabylie, mais cette fois-ci les agents du DRS veulent pousser le bouchon un peu plus loin apparemment. Les rétentionnaires d’Ahmed Amrioui et de son épouse ne font qu’obéir aux ordres venus de plus haut pour intimider les activistes kabyles. Agir ainsi, c’est mal connaître la conviction profonde des militants kabyles.

Lounès B

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