Les syndicats algériens expriment leur positionNon à la généralisation de l’enseignement de tamazight

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Les syndicats algériens expriment leur positionNon à la généralisation de l’enseignement de tamazight
Les syndicats algériens expriment leur position
Non à la généralisation de l’enseignement de tamazight

ALGERIE (Tamurt) – Décidément, l’enseignement de la langue amazighe n’intéresse personne en Algérie en dehors de la Kabylie. Pire encore, dès que la possibilité que tamazight soit enseignée ailleurs qu’en Kabylie, est évoquée, des voix perfides s’élèvent énergiquement pour s’y opposer.

Cette fois-ci et conte toute attente, ce sont des syndicats algérois du secteur de l’éducation qui n’ont pas hésité à exprimer haut et fort leur désaveu quant à l’éventualité que l’enseignement de tamazight soit généralisé à trente wilayas algériennes dès la rentrée scolaire prochaine 2016/2017. Le premier syndicat à avoir rejeté ce choix n’est autre que l’Unpef (l’Union nationale des professeurs de l’éducation et de la formation professionnelle). Ce syndicat, par la voix de son secrétaire général, qui doit sans doute être un pion du pouvoir anti-kabyle d’Alger, est sorti de sa réserve cette semaine pour s’en prendre avec virulence à cette décision consistant à généraliser l’enseignement de tamazight à trente autres wilayas à la faveur de la constitutionnalisation de tamazight, tout récemment.

Le responsable de ce syndicat n’est pas le seul à s’acharner de la sorte contre tamazight. Il y a aussi le responsable du syndicat du Conseil des lycées d’Alger (CLA). Ce dernier a aussi déclaré, toute honte bue, que la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe à trente wilayas dès septembre 2016 « est une décision populiste et elle n’a aucun sens ». Les syndicats qui s’agitent contre tamazight ces derniers jours vont jusqu’à dénoncer le fait que la décision de généraliser l’enseignement de tamazight à trente wilayas a été prise par le gouvernement sans qu’ils en soient consultés.

Une manière de dire que s’ils avaient été consultés, ils auraient sans aucun doute apposé leur veto. On se demande quelle aurait été la réaction si les responsables de ces mêmes syndicats avaient fait des déclarations racistes similaires concernant une décision du gouvernement qui profiterait à la langue arabe. Mais, depuis toujours, la question amazighe n’a intéressé que les kabyles. Ce sont d’ailleurs eux qui ont toujours consenti les sacrifices et qui ont été torturés quand il se battaient pour leur langue et qui continueront à se battre pour reprendre leu souvereineté perdue avec l’arrivée de la France en Afrique du Nord.

Lyès Medrati

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