Sa généralisation devait s’effectuer en septembreLes Algériens refusent d’étudier tamazight

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Tamazight
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ALGERIE (Tamurt) – Le projet de généraliser l’enseignement de tamazight à partir de la rentrée scolaire prochaine est tombé à l’eau, car le ministère de l’Éducation nationale est confronté à un épineux problème d’absence de demande sociale sur l’enseignement de tamazight de la part de la population arabophone algérienne.

Les Algériens ne veulent pas de la langue amazighe. C’est la conclusion qui peut être tirée des informations dignes de foi obtenues de sources proches du ministère de l’Éducation en Algérie. Les responsables de ce ministère sont en effet dans un véritable embarras après l’échec de la tentative de généraliser l’enseignement de tamazight, annoncé en grande pompe par la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, à partir du mois de septembre 2016.

Il y a quelques semaines, pour rappel, cette responsable avait annoncé en grande pompe que l’enseignement de la langue amazighe allait être généralisé à pas moins de trente-deux wilayas dès la rentrée scolaire prochaine. C’était en quelque sorte dans le sillage de l’officialisation de tamazight dans la nouvelle constitution. Mais c’est compter sans la haine viscérale que voue une bonne partie des Algériens à la langue et culture amazighe.

Actuellement, le ministère de l’Éducation nationale essaye par tous les moyens de trouver une alternative à ce sérieux problème, car l’État algérien tente d’introduire tamazight dans les écoles et en même temps, il ne veut pas supprimer l’option facultative de l’enseignement de tamazight. L’enseignement de tamazight, pour rappel, est facultatif. Cette mesure fait partie du plan du pouvoir algérien qui veut de ce fait faire échouer l’enseignement de tamazight à long terme.

Tamazight est la seule matière dont l’enseignement n’est pas obligatoire même en Kabylie. Mais la population de Kabylie, très attachée à sa langue amazighe, et ne voulant plus être cataloguée comme une population appartenant à un monde arabe virtuel, a relevé le défi puisque tous les enfants de cette région suivent l’enseignement de la langue amazighe, en dépit de toutes les embûches que le pouvoir algérien ne cesse de semer sur son chemin.

Lyès Medrati

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