Pour tenter de contrer la percée du MAK: Aucune conférence ne sera autorisée à l’université « Mouloud Mammeri »

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Université Mouloud Mammeri, Kabylie
Université Mouloud Mammeri, Kabylie

TIZI-OUZOU (Tamurt) – L’université « Mouloud-Mammeri » de Tizi-Wezzu, étant l’un des viviers du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie, MAK, les observateurs en Kabylie ont vite compris que c’est le MAK qui est visé par cette mesure d’interdire toute conférence s’inscrivant dans le cadre de la commémoration du trente-sixième anniversaire du printemps berbère.

Des sources sûres nous ont appris qu’une décision a été prise à un très haut niveau consistant à n’autoriser aucune conférence qui serait organisée par quelque partie que ce soit dans le sillage de cet événement politique. La première conférence à laquelle les responsables de l’université de Tizi-Wezzu ont opposé un niet ferme est celle qui devait être animée le 18 avril prochain par un ex-député d’un parti politique, proche du pouvoir, mais qui joue de temps à autre le rôle d’opposant. On a appris aussi que d’autres demandes d’autorisation pour la tenue des conférences, ayant toute relation avec le printemps berbère et le combat identitaire, dans l’enceinte de la même université n’ont pas reçu de réponses favorables jusque-là.

C’est la seule solution qui a été trouvée par le pouvoir algérien pour contrer l’élan du MAK en Kabylie. C’est-à-dire mettre sur un pied d’égalité le MAK et les autres partis et organisations politiques locales afin de donner l’impression que c’est une mesure équitable et non pas une décision véritablement injuste qui cible exclusivement le MAK. Mais tout le monde sait qu’en réalité, il n’y a que le MAK qui est réellement visé. Puisque, dans le cas de la conférence que devait animer un ex-député d’un parti politique, tout le monde sait qu’il s’agit d’une mise en scène car le même parti politique répond toujours présent quand le pouvoir algérien lui fait appel. Et quand le même pouvoir lui confie temporairement la mission de jouer à l’opposant, ce parti s’acquitte  convenablement de la tâche.

D’ailleurs, le pouvoir algérien ne peut pas interdire une activité à un parti politique dont plusieurs cadres et chefs occupent de somptueuses villas au Club des pins jusqu’au jour d’aujourd’hui.

Lyès Medrati

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