Le cimetière chrétien d’Aokas menacé de disparition

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Le cimetière chrétien d'Aokas
Le cimetière chrétien d'Aokas

AOKAS (Tamurt) – La communauté chrétienne doit s’élever énergiquement contre l’abandon par les autorités religieuses et administratives du cimetière d’Aokas. C’est un monument historique qu’il faudra sauvegarder.

Aokas était autrefois le chef-lieu de la commune d’Oued Marsa, englobant quelques dix sept contrées, appartenant géographiquement, aujourd’hui, aux wilayas de Bougie, Sétif et Jijel, érigées, depuis l’indépendance, en communes dont quelques unes ont le statut de daïra. Bien entendu, ce statut de chef-lieu avait fait que l’administration française y avait élu domicile. Parmi les vestiges que celle-ci a laissés, il y a le cimetière chrétien.

Implanté à proximité du château de la comtesse, au lieu dit Azemmour, il est laissé à l’abandon total. Seul un citoyen, musulman pratiquant, l’entretient de sa propre initiative. Bizarrement, ni les églises protestantes d’Algérie ni les services des affaires religieuses, encore moins les autorités locales, ne se sont préoccupés de ce lieu réservé aux morts. Par contre, tous les cimetières des musulmans sont, régulièrement, restaurés par les communes.

Des allées bétonnées, des clôtures installées et un ravalement périodique touchent l’ensemble des cimetières de la région. Pourquoi cette politique de deux poids et deux mesures même pour les morts ? Il et utile de souligner que le quartier d’Azemmour était autrefois un terrain agricole hautement fertile lequel a été envahi, depuis quelques trois décennies, par des constructions qui poussent comme des champignons.

Amaynut

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