Coup d’Etat contre les mairies au Kurdistan

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Kurdistan

KURDISTAN (Tamurt) – A la veille de la fête du sacrifice, dans la matinée du 11 septembre, les autorités turques ont envahi 28 municipalités et déclaré mettre la main sur leur administration, ce qui ne manque pas de rappeler le coup d’Etat du 12 septembre 1980.

Il n’y a aucune différence entre ceux qui ont lancé des bombes sur l’Assemblée nationale le 15 juillet dernier et ceux qui, aujourd’hui, ont pris d’assaut les Mairies et déclaré en hurlant mettre la main sur l’administration municipale, au mépris total de la démocratie et de la volonté populaire.

Nous rappelons que le décret permettant la désignation d’administrateurs à la tête des Mairies a été pris par le gouvernement de l’AKP en violation de nombreuses dispositions de la Constitution, ainsi que des conventions internationales ratifiées par la Turquie, notamment la Convention européenne des Droits de l’Homme et la Charte européenne de l’Autonomie locale.

Nous considérons comme nulle et inexistante cette réglementation qui ignore la volonté des électeurs et qui prive les élus et les collectivités locales de toutes leurs compétences.

Ce coup d’Etat vise essentiellement les Mairies kurdes dont les élus ont obtenu de 65 à 95 % des votes. Cette mesure illicite et arbitraire ne peut avoir d’autres effets que d’exacerber les problèmes actuels dans les villes kurdes et de rendre encore plus difficile la résolution de la question kurde.

Le peuple va défendre ses Maires et ses conseils municipaux. Le peuple ne va pas courber l’échine face à ceux qui méprisent et sapent sa volonté, il ne va pas accepter ce coup d’Etat contre la démocratie.

Le pouvoir turc doit immédiatement renoncer à la politique dévastatrice à laquelle la tentative de putsch du 15 juillet a servi de prétexte.

Liste des municipalités de province ou de district dont les Maires ont été remplacés

1. Batman
2. Batman – Beşiri
3. Batman – Gercüş
4. Batman- Beşiri – İkiköprü
5. Hakkari
6. Adana – Pozantı
7. Ağrı – Diyadin
8. Diyarbakır – Silvan
9. Diyarbakır – Sur
10. Erzurum – Aşkale
11. Erzurum – Hınıs
12. Giresun – Çamoluk
13. Iğdır – Tuzluca
14. Iğdır- Merkez – Hoşhaber
15. Konya – Ilgın
16. Mardin – Dargeçit
17. Mardin – Derik
18. Mardin – Mazıdağı
19. Mardin – Nusaybin
20. Muş – Bulanık
21. Siirt – Eruh
22. Urfa – Suruç
23. Şırnak – Cizre
24. Şırnak – Silopi
25. Van – Edremit
26. Van – Erciş
27. Van – İpekyolu
28. Van – Özalp

Conseil exécutif central du Parti démocratique des Peuples

2 Commentaires

  1. Et comment ! cette réglementation qui ignore la volonté des électeurs et qui prive les élus et les collectivités locales de toutes leurs compétences est insupportable, et les Kurdes ont plus que raison de la dénoncer. Ce n’est pas comme le Rcd et le Ffs qui acceptent de bon grès de soumettre leurs élus municipaux et de wilaya à la volonté et à l’autorité d’un wali désigné, envoyé, parachuté directement d’alger sans qu’aucun Kabyle ne soit consulté.

    Les Kabyles sont à l’image de ces Kurdes attachés à leur liberté. Mais les partis algérianistes Rcd et Ffs sont à l’opposé des aspiration dignes et honorables de ce parti PDP Kurde. Contrairement à cette occupation forcée des municipalités Kurdes par les Turques, les municipalités Kabyles dirigées par le Rcd et le Ffs n’ont pas besoin d’être occupés à partir du moment où leur administration est d’accord pour avoir infiniment moins de prérogatives que le chef de daira et le wali. Pas besoin d’occuper les esprits déjà serviles, ils sont déjà des esclaves heureux.

  2. Enième dérive découverte dans un manuel scolaire de géographie de première année du cycle moyen.

    Les bourdes se multiplient et font la joie des ennemis de la ministre de l’Education. Selon ce très officiel manuel scolaire de l’Education nationale, l’Algérie est constituée de 80% d’Arabes, le reste est un « mélange » de Kabyles, de Chaouis, de Mozabites ».

    Cette « répartition » ethnique constitue un précédent très grave et une dérive qui renseigne, si besoin est, sur la lecture qu’instillent les rédacteurs des manuels scolaires aux élèves. Non seulement elle constitue un faux, mais surtout elle met en place une hierarchie des composantes de l’Algérie. Sur quels éléments d’informations les rédacteurs de cet ouvrage se sont-ils basés pour écrire une telle énormité ? Comment le département de l’Education nationale a-t-il laissé passer une escroquerie pareille de l’histoire ?

    La ministre de l’Education se doit encore de sévir. Nouria Benghebrit qui a demandé cette semaine une enquête et de retirer le livre qui fait l’amalgame sur la Palestine devrait prendre des mesures tout aussi énergiques pour réparer ce dangereux amalgame sur l’histoire de notre pays. Cette « lecture » relève, dans le meilleur des cas, d’une falsification de l’histoire digne du temps du parti unique qu’il y a lieu de faire oublier au plus vite.

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