Il est maire de Tizi-Ouzou : Ouahab Ait Menguellet a-t-il quitté le RCD ?

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Ouahab Ait Menguellet

TIZI-OUZOU (Tamurt) – L’actuel président de l’assemblée populaire communale (APC) de Tizi-Ouzou ne fait-il plus partie du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), sur la liste duquel il avait été élu lors des élections municipales de 2012 ?

Pour l’instant, le concerné n’a fait aucune déclaration publique dans ce sens mais le fait qu’il ait accordé une interview, le 7 novembre dernier, à La Dépêche de Kabylie, un journal viscéralement hostile au RCD, laisse croire qu’il y a véritablement un divorce consommé entre Ouahab Ait Menguellet et le parti de Mohcine Belabbas. Les observateurs avisés savent que depuis le lancement de la Dépêche de Kabylie en 2002 par Amara Benyounes, des instructions fermes avaient été données par Saïd Sadi à tous les cadres et élus du RCD pour ne pas accorder d’interviews à ce journal. De même que depuis 2002, les journalistes du même journal ont toujours été empêchés d’assister aux activités qu’organise le RCD, un parti qui s’est toujours revendiqué du camp démocratique et dont les pratiques sur le terrain sont aux antipodes de son discours. D’ailleurs, depuis qu’il est à la tête de la mairie de Tizi-Ouzou, c’est la première fois que Ouahab Ait Menguellet apparaît dans la Dépêche de Kabylie. Ce qui conforte encore la thèse d’un clash entre Ouahab Ait Menguellet et le RCD, c’est le titre qui a été choisi pour ladite interview.

Il s’agit en effet d’un titre où Ouahab Ait Menguellet fait un clin d’œil à Amara Benyounes. Le titre en question est : « Avec M. Benyounes, on avait entamé des projets ». En plus d’être une déclaration de fin de lune de miel avec le RCD, cet entretien peut aussi constituer une tentative de rapprochement avec le mouvement populaire algérien (MPA) d’Amara Benyounes. La sortie de Ouahab Ait Menguellet n’est point une surprise quand on se rappelle le nombre de cadres et de militants actifs du RCD qui ont claqué la porte de cette formation politique qui n’a de démocratie que le nom et de mission que de jouer le rôle que lui a confié le pouvoir algérien depuis sa création en 1989 dans le bureau de Larbi Belkheir, ancien directeur de cabinet du président Chadli Bendjedid.

Lyès Medrati   

3 Commentaires

  1. Les hommes « politiques kabyles » qui se réclament Algériens, sont loin des enjeux qui guettent la KABYLIE, qui est devenue un terrain de JEUX , pour les Janissaires d’Alger, ces « K.D.S » se sont transformés en marionnettes à la solde de SAID BOUTEFLIKA……!!! Abuh al-mumnin

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