Méprisé en Algérie : Colloque sur Mouloud Feraoun au Japon

6
684
Mouloud Feraoun

JAPON (Tamurt) – Méprisé dans son pays, l’Algérie, le grand écrivain kabyle francophone Mouloud Feraoun sera au cœur d’un colloque international littéraire, qui se tiendra au Japon les 25 et 26 mars 2017 (ce dimanche et lundi).

L’initiative revient à un groupe d’universitaires japonais dont  Etsuko Aoyagi, auteur de la traduction du roman « Le fils du pauvre » du français vers la langue japonaise. Le livre, pour rappel, vient à peine d’être édité pour la première fois au Japon.  En plus des chercheurs en littérature de nationalité japonaise, le colloque international sur Mouloud Feraoun verra la participation de deux fils  de l’écrivain kabyle, à savoir Ali Feraoun et Fazia Feraoun. Cette dernière, qui exerce à l’université d’Alger, aura l’honneur d’animer la première conférence du colloque avant de céder la tribune à Kiyoko Ishikawa de l’université des Arts de Shizuoka. La deuxième journée du colloque sera animée par de nombreux autres universitaires qui décortiqueront l’œuvre de Mouloud Feraoun dont Chung Ji Yong, Hirofumi Ibaragi, Satoshi Udo et  Etsuko Aoyagi, Lee Song Yi. D’autres universitaires-chercheurs algériens,  exerçant dans des universités européennes, seront aussi de la partie et y animeront des conférences sur le même sujet à l’instar Mohamed Mahiout (Cergy-Pontoise), Ali Chibani (Collège Pablo Neruda), Ali Feraoun (Fondation Mouloud Feraoun), etc.

Le colloque se tiendra au bâtiment 1 de l’université de Tokyo. Il est organisé par  la Société Japonaise de Littérature Maghrébine en collaboration avec la Section des Etudes Littéraires Contemporaines de l’université de Tokyo et l’Association Coréenne de Littérature Maghrébine. C’est vrai que nul n’est prophète dans son pays, surtout quand ce pays s’appelle l’Algérie où on n’encourage que les pseudo-intellectuels afin de les manipuler par la suite.

Tahar Khellaf

6 Commentaires

  1. Littérature maghrébine ????.. Ces écrivains sont kabyles, des francophones ok, mais la naration et le style sont totalement encrés dans la tradition séculaire kabyle.

    • Abdeslam Abdenour a rendu un vibrant hommage dans un article paru dans la « La Dépêche de Kabylie »
       » En témoin direct, averti et responsable Mouloud Feraoun n’a arrangé ni déformé l’information rapportée à la manière du positivisme » écrit Abdeslam Abdenour . » L’histoire est ce qui s’est vraiment passé et non ce qu’on aurait voulu qu’il se passât » ajoute -il. A.A. poursuit « ’il est vrai qu’aucune révolution ne se déroule dans du velours, l’auteur témoigne de tous les dépassements atroces commis aussi bien du côté des maquisards que de celui des soldats de la France coloniale. Entre les deux, une population vivait dans le provisoire car chacun attendait son tour de disparaître. Les maquisards, écrit Feraoun, ne font aucun cadeau et aucun distinguo. Il suffit souvent d’un simple fil, même non conducteur et douteux, pour aller à la condamnation et à l’exécution. » A.A. ajoute que M. Feraoun  » assistait aussi impuissant aux nombreuses et abjectes exécutions sommaires des militaires français qui tiraient tout simplement et impunément dans la population, pour assouvir une vengeance des leurs, pourtant tués dans un combat loyal. Tout en prenant fait et cause pour la révolution, Mouloud Feraoun est resté un humaniste impénitent … Mais au détour d’une page du texte, jaillit brusquement une phrase choc qui semble être passée inaperçue pour bon nombre d’analystes d’autant qu’elle était prémonitoire de ce que nous subirons trente années après l’indépendance. Une indépendance chèrement acquise. La terrible phrase annonçait dans son temps que «Vos ennemis de demain seront pires que ceux d’aujourd’hui».

  2. Visiblement, vous hésitez devant rien pour dévoyer le combat de personnes mortes pour l’indépendance de la nation algérienne. Après Moutoub et Mouloud Maameri, aujourd’hui vous tentez déséspérement de récupérer Mouloud Ferraoun à votre ideologie nauséabonde.

    • citez moi une seule rue à Alger ou ailleurs sur le territoire Algérien qui porte le nom de cet écrivain Kabyle et je m’inclinerai volontier devant ce que vous dites??? Même l’endroit où il a été assassiné à Alger il ne porte pas son nom. Vivant, lui tout comme Mouloud Mammeri, d’ailleurs assassiné par la SM, ils ont été méprisé par votre gouvernement et vos pseudos Oulamas de pacotilles, et mort vous voulez récupérer leur mémoire pour servir vos desseins hypocrites. Pour nous ils font partie de nous même, de notre peuple, on se reconnait en eux de façon naturelle et depuis toujours et on les a toujours honoré, sans attendre que les étrangers reconnaissent leur mérite. Tout son oeuvre il l’a consacrée à son peuple et prémonitoire il a déclaré, juste avant l’indépendance  » pauvres Kabyles, ce qui vous attend est pire que ce que vous avez vécu ». Visionnaire on voit ce qui arrive aujourd’hui à la Kabylie et aux Kabyles

      • Je me permets d’apporter à nos chers lecteurs la citation exacte que Mouloud Feraoun avait prononcé en 1957,  » Pauvres montagnards, pauvres jeunes gens, vos ennemis de demain seront pire que ceux d’hier ».

    • Camarade Idurar la seule idéologie nauséabonde et mortifère est celle de votre « nation algérienne ».L’idéologie nauséabonde et criminelle est celle de cet Etat arabo-islamique qui veut éradiquer notre identité et notre langue.La nation algérienne n’existe pas ! C’est une invention du mouvement nationaliste algérien,c’est une chimère et une illusion ! Nos aînés ne sont pas sacrifiés pour remplacer la peste coloniale française par le choléra arabo-intégriste ! Cessez de rêver debout,cher camarade.La Kabylie n’ aucun avenir au sein de cette Algérie « terre arabe » selon la constitution.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici