Solidarité avec le journaliste kabyle Merzoug Touati

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touati merzoug
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KABYLIE (Tamurt) – Du fond de la prison de Lekhmis, à Vgayet, le journaliste et blogueur kabyle Merzoug Touati a eu encore une fois à recourir à la grève de la faim comme ultime recours pour faire entendre sa colère et son indignation contre l’injustice qui s’est abattu sur lui.

C’est avec la rage au cœur que je dénonce les dérives gravissimes et fascisantes du régime colonial algérien. Comme beaucoup d’autres militants, victimes d’une répression féroce dès qu’il s’agit de la liberté d’informer, des droits humains et à plus forte raison des droits des peuples, Merzoug Touati  risque d’être condamné à 25 ans de prison ferme pour avoir osé publier un article dévoilant en filigrane l’hypocrisie du régime algérien vis-à-vis de ses pseudos-ennemis et c’est lui qui est accusé d’ « intelligence avec l’ennemi ».

En vérité, l’État algérien n’a d’autres ennemis que les authentiques enfants de cette terre millénaire qu’il tente de dévoyer au profit d’un colonialisme idéologique qui ne dit pas son nom mais dont l’efficacité meurtrière n’est plus à démontrer.  Alors, si « intelligence avec l’ennemi », il y a, elle ne relève que de l’État algérien.

Merzoug Touati, Slimane Bouhafs et les détenus mozabites que l’État algérien retient encore en otage, risquent de rester très longtemps en prison si rien n’est fait. Ils  peuvent même y mourir comme les détenus mozabites déjà décédés en prison dans des conditions obscures ou comme le journaliste anglo-algérien Mohamed Talmat, décédé des « suites de sa grève de la faim », nous dit-on.

Quel déshonneur, quelle honte pour un pays qui pourchasse et emprisonne les journalistes et les militants pacifistes. Mais qu’attendre d’un État qui absout des criminels et les élève au rang de personnalité nationale ? Qu’attendre d’un État qui ne jure que par la violence envers les peuples qui refusent de se dissoudre dans leur idéologie d’importation?

Notre solidarité est la seule arme que nous possédons pour faire reculer le pouvoir colonial algérien et l’obliger à respecter les personnes et les peuples qu’il opprime et réprime.

Si nous continuons à agir de manière isolée, chacun dans son coin, si nous autres militants démocrates et pacifistes de tous bords ne nous unissons pas sur le minimum, alors l’État algérien a d’ores et déjà gagné. Ils nous ramasseront patiemment, un à un, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus personne.

Soyons unis, soyons solidaires.

Bouaziz Ait Chebib

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