Selon Ahmed Ouyahia, les salaires des algériens ont failli ne pas être versés

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Ouyahia à l'APN
Ouyahia à l'APN

ALGÉRIE (Tamurt) – Il s’agit d’une révélation gravissime, qui a été faite ce jeudi par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, en personne. Devant les députés ce jeudi, Ahmed Ouyahia a en effet affirmé clairement à quel point la crise économique et financière qui frappe l’Algérie risque d’hypothéquer même la stabilité du pays et les équilibres financiers.

Ahmed Ouyahia a déclaré qu’en ce mois de septembre 2017, les algériens exerçant dans le secteur public ont failli ne pas percevoir leur salaire mensuel car les caisses du Trésor public sont vides. « Au 31 août 2017, il n’y avait que 50 milliards de dinars dans les caisses du Trésor public », a avoué un Ahmed Ouyahia complètement désemparé, rappellent le même haut responsable au milieu des années quatre-vingt-dix, quand il a été obligé d’opérer des ponctions sur salaires afin de faire face à la crise de l’époque.

D’après Ahmed Ouyahia, ce n’est qu’après le recouvrement des impôts qu’il a été rendu possible de renflouer un tant soit peu les caisses du Trésor pour pouvoir faire face aux dépenses publiques dont font partie les salaires des travailleurs. Ahmed Ouyahia a ajouté que, pour que le pays puisse fonctionner normalement, il faudrait au minimum 200 milliards de dinars par mois.

C’est la première fois, depuis le début de la crise économique en juillet 2015, qu’un très haut responsable algérien, faisant partie du cercle des décideurs, avoue franchement la gravité de la situation et l’impuissance de l’Etat algérien à faire face à cette sécheresse financière surtout que le recours à l’endettement du FMI (Fond monétaire international) est complètement écarté. Du moins pour le moment.

Tahar Khellaf

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