Hacene Halouane, universitaire et écrivain:« Ce n’est pas normal que tamazight ne soit enseignée que dès la 4 AP »

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Ahmed Ouyahia
Ahmed Ouyahia

KABYLIE (Tamurt) – Lors d’une journée d’étude sur tamazight, organisée mardi à la bibliothèque principale de lecture publique de la commune de Tizi-Ouzou, l’enseignant à l’université Mouloud-Mammeri et écrivain Hacene Halouane (auteur d’un roman en tamazight), a déclaré qu’il est inadmissible qu’une langue maternelle (tamazight en l’occurrence) ne soit enseignée aux élèves qu’à partir de la quatrième année primaire bien après l’arabe et le français.

Hacene Halouane a dénoncé, lors de sa conférence cette anomalie. Même avec cette petite critique, Hacene Halouane s’est montré plutôt satisfait du statut de langue officielle « de seconde zone » accordé à la langue amazighe en 2016 alors que la langue arabe « demeure la seule langue d’Etat », selon la même constitution. D’après les affirmations de Hacene Halouane, tamazight langue officielle et Yennayer, journée nationale chômée et payée constituent des acquis incommensurables pour la cause identitaire en Algérie qu’il faudrait capitaliser.

Comment ? En investissant à fond les moyens de communication moderne, surtout les télévisions, les radios, l’Internet et le cinéma. C’est le meilleur moyen d’assurer une bonne prise en charge promotionnelle pour la langue et culture amazighe, a ajouté Hacene Halouane. Ce dernier a indiqué que beaucoup de travail a déjà été réalisé, ces dernières années, notamment dans les départements de langue et culture amazighes de Tizi-Ouzou, Bougie et Tuβirets.

Toutes cette expérience et d’autres encore peuvent être exploitée afin de hisser tamazight à un plus haut niveau d’utilisation. Car, a conclu Hacene Halouane, une langue dont l’usage se limite à quelques domaines seulement n’est pas une langue.

Tahar Khellaf

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