VGAYET (TAMURT) – Du jamais vu ! Après dix jours du lancement officiel de la campagne électorale pour les élections législatives du 12 juin 2021, il n’y a jusqu’à maintenant ni tableaux d’affichage, ni meetings populaires, ni rencontres de proximité aux quatre coins de la wilaya de Vgayet.
Et les prétendants à cette énième mascarade n’osent toujours pas s’afficher publiquement et aller à la rencontre des populations. A contrario, le rejet de ce scrutin est bien une évidence. Effectivement, à chaque manifestation de rue à Vgayet, le slogan « Ulac l’Vote Ulac » est repris par des milliers de marcheurs. Et dire que Vgayet aura des représentants au niveau de la chambre basse du Parlement algérien ne serait qu’aberration.
A l’aune de ces signes qui ne trompent pas, l’on s’achemine, il est vrai, vers zéro vote à Vgayet et dans toute la Kabylie. Que fera cette fois-ci le pouvoir algérien ? Va-t-il rééditer le scénario de 2002 ? A cette époque, le régime algérien, tout en usant d’armes de guerre contre de jeunes manifestants kabyles, a réussi à placer ses pions dans les travées de l’assemblée populaire nationale (APN). La population les a taxés à l’époque de « députés Taïwan ».
Dix neuf ans après, la Kabylie est encore une fois devant une situation alambiquée. Bastion des luttes justes, la Kabylie, dans un futur proche, saura comment se démarquer, s’affirmer en tant que nation et faire connaître ses spécificités. Les larbins du pouvoir algérien, à défaut de se ressaisir, auront à signer leurs arrêtés d’exclusion de tout processus allant dans le sens de la reprise en main des destinées de la Kabylie.
Dalil Imaxlufen