KABYLIE (TAMURT) – Après avoir cédé à la pression de leurs bases respectives en boycottant les élections législatives anticipées du 12 juin 2021, le FFS et le RCD continueront-ils sur la même lancée ou bien changeront-ils de fusil d’épaule ?
La question mérite d’être posée dès à présent. Si pour les législatives, le pouvoir a trouvé la panacée en plaçant des hommes qui lui sont acquis en faisant croire qu’ils ont été élus, même avec moins de 1% de votants, il n’en sera sans doute pas de même pour les prochaines élections communales prévues dans les prochains mois. Les choses seront plus compliquées car les maires et les élus à l’APC n’éliront pas domicile à Alger loin du peuple mais en plein cœur des localités.
Le FFS et le RCD seront devant à un autre test décisif à l’occasion de ces élections communales. Pour l’instant, il est un peu prématuré de se prononcer mais il va sans dire que de telles décisions, participer ou pas aux élections communales, ne sont guère des choix à faire à la légère, surtout quand le contexte politique est extrêmement compliqué comme il ne cesse de l’être depuis au moins deux années. L’opposition de la Kabylie au pouvoir algérien étant évidente, il va sans dire que le pouvoir continuera à tenter de maintenir la Kabylie sous sa coupe en faisant appel à ses relais locaux dont certains ont des allures de soi-disant opposants.
L’émergence spectaculaire du courant indépendantiste en Kabylie a relégué le FFS et le RCD dans un rang mineur. Mais le pouvoir ayant toujours besoin des services de ces deux partis pourrait leur faire appel à tout moment pour sauver sa peau. On verra bien ce qui va se passer dans les prochains mois.
Tarik Haddouche