Mohia, 17 ans d’absence

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Mohia
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KABYLIE (TAMURT) – Déjà 17 ans ! Le temps passe tellement vite quand il s’agit de commémorer et d’évoquer l’anniversaire du décès des grandes personnalités culturelles ayant marqué leur temps à l’instar de Abdellah Mohia connu sous son nom d’artiste Mohand Ouyahia.

Il nous a quittés le 7 décembre 2004 suite à une longue maladie, lui qui avait encore plusieurs projets dramaturgiques et littéraires en chantier ainsi que des travaux de traductions vers la langue kabyle dont il excellait. Mohand Ouyahia est mort prématurément. Il a quitté la culture et la langue kabyle qui avait encore tant besoin de lui, de son apport et de sa touche car il était seul à détenir les secret de l’adaptation théâtrale vers la langue kabyle. Des adaptations tellement réussies que l’on aurait cru qu’il s’agirait d’œuvres dramaturgiques directement écrite en kabyle et non pas adaptées d’autres langues. Car Mohia avait le génie et le talent de trouver les mots, les phrases et les expressions dans corpus kabyle très riche pour dire ce qu’il traduisait à partir des autres langues. Une mission qui est loin d’être une sinécure. La preuve, c’est que depuis le décès de Abdellah Mohia, personne n’a réussi à prendre le relève de ce dernier et le théâtre d’expression kabyle peine toujours à produire des pièces à la hauteur de celles adaptées par Mohand Ouyahia.

Dix-sept ans après sa mort, Abdellah Mohia n’est évoqué que timidement car il demeure toujours un homme de culture qui ne cadre pas avec les convictions des maitres du moment. On regrette aussi que 17 ans après sa mort, seulement une seule pièce théâtrale, qu’il a adaptée, a été éditée sous forme de livre. Toutes ses autres œuvres n’ont jamais été éditées et elles demeurent toujours otage de l’oralité.

Juba Gacemi

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