 – La chambre d’accusation près la cour d’Alger a décidé, ce mercredi 21 septembre, de prolonger encore une fois de quatre mois la détention préventive du militant kabyle Lounes Hamzi, à partir du 08 octobre prochain, a indiqué l’avocate Saliha Hadouche, membre du collectif de la défense. Cela fait presque 2 ans que ce jeune kabyle est placé sous mandat de dépôt alors que son dossier est toujours en construction auprès du juge instructeur du pôle spécial (criminel) relevant du tribunal Sidi M’hamed.){kind=link}
ALGERIE (TAMURT) – La chambre d’accusation près la cour d’Alger a décidé, ce mercredi 21 septembre, de prolonger encore une fois de quatre mois la détention préventive du militant kabyle Lounes Hamzi, à partir du 08 octobre prochain, a indiqué l’avocate Saliha Hadouche, membre du collectif de la défense. Cela fait presque 2 ans que ce jeune kabyle est placé sous mandat de dépôt alors que son dossier est toujours en construction auprès du juge instructeur du pôle spécial (criminel) relevant du tribunal Sidi M’hamed.
Alors que le code de procédure pénale algérien énonce dans son article 123 que la détention provisoire est “une mesure exceptionnelle”, malheureusement le recours au mandat de dépôt ou à son prolongement est devenu en ce qui concerne les détenus politiques kabyles une règle chez les juges algériens. Cela s’est vérifié encore aujourd’hui. En effet, la chambre d’accusation près la cour d’Alger a décidé de prolonger sans aucun motif valable le mandat de dépôt contre le militant Lounes Hamzi pour quatre mois supplémentaires. Cela portera au total à 28 mois la durée de sa détention arbitraire. Pour rappel, ce militant du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) a été arrêté le 06 octobre 2020 dans la ville de Tizi Wezzu et placé au lendemain de son arrestation sous mandat de dépôt par la juridiction algérienne. L’instruction de son dossier a été reportée à plusieurs reprises et sa détention préventive prolongée à chaque fois. Il est poursuivi pour “atteinte à l’unité nationale” et “organisation et structuration d’un mouvement de rébellion” (MAK).
A noter que Lounes Hamzi est en grève de la faim depuis le 12 septembre dernier avec d’autres détenus d’opinion kabyles. Bien que son dossier soit vide, la justice algérienne refuse de le remettre en liberté, préférant le maintenir arbitrairement en prison.
Arezki Massi