Tribunal criminel de Dar El Beida : Le procès des militants kabyles à huis clos !

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Arrestation de militants kabyles
Arrestation de militants kabyles

ALGER (TAMURT) – Ce dimanche 13 novembre se déroule, au tribunal criminel de Dar El Beida (Alger), le procès d’une quarantaine de militants kabyles. Ils sont injustement accusés de terrorisme sur la base de l’article 87 bis du code pénal algérien. Une disposition juridique controversée et fortement dénoncée, vendredi dernier, par des pays membres du conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU. En effet, la situation des droits de l’homme en Algérie a été examinée au Palais des Nations Unies à Genève à l’occasion de la tenue de l’examen périodique universel (EPU).

Le procès d’une quarantaine de militants politiques kabyles, qui se déroule depuis ce dimanche matin, au niveau du tribunal criminel de Dar El Beida, une banlieue d’Alger, a été marqué par une atteinte au droit de l’homme, à savoir la tenue d’un procès équitable. En effet, les services de sécurité, selon des militants des droits de l’homme, ont limité l’accès à la salle d’audience, alors que le procès est censé être public. « Les services de sécurité empêchent les personnes d’accéder à la salle d’audience. Ils n’autorisent qu’une personne par famille, alors que la salle est encore à moitié vide. Le procès est public. Il y a des dizaines (de personnes) qui sont encore à l’extérieur dans l’attente de rentrer », a dénoncé Said Salhi, défenseur des droits de l’homme, originaire de Vgayet, en Kabylie. Celui-ci déplore « une atteinte aux normes d’un procès équitable », tout en rappelant que « la publicité des procès est une de ces normes ». A noter que quatre détenus étaient absents, ce matin, à l’audience. Il s’agit des Hocine Azem (URK), Hamzi Lounis (MAK), de Bouaziz Ait Chebhib, incarcérés à la prison de Koléa, ainsi que Younès Oudli, détenu à la prison d’Oran, dans l’Ouest algérien. Ces détenus n’ont pas été amenés à l’audience par les services concernés. Les avocats de la défense ont exigé leur présence pour la tenue du procès.
Le juge a décidé de suspendre l’audience jusqu’à l’arrivée des trois détenus d’opinion kabyles, qui croupissent à la prison de Koléa.

Aksil K.

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