Affaire LNI : Les familles des détenus kabyles appellent la communauté internationale à agir

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Rassemblement des familles des condamnés à mort à LNI, dimanche dernier
Rassemblement des familles des condamnés à mort à LNI, dimanche dernier

KABYLIE (TAMURT) – Dans une déclaration rendue publique, samedi 18 novembre, les familles des détenus kabyles, injustement condamnés par la justice algérienne dans l’affaire dite de Larbaa Nath Irathen, ont appelé la communauté internationale et les ONG de défense des droits de l’homme à agir. Ce cri de détresse a été lancé après la répression dont étaient victimes ces familles et leurs soutiens lors de la grève générale observée et la marche empêchée, jeudi 16 novembre dernier, pour réclamer la libération de leurs enfants innocents.

« Nous appelons la communauté internationale, les organisations des droits de l’homme et tous les défenseurs de la justice à se tenir à nos côtés dans cette épreuve difficile. Ensemble, nous devons dénoncer l’injustice, promouvoir la vérité et œuvrer pour la libération de nos êtres chers, victimes d’un système qui écrase la voix de la liberté », a appelé le Collectif des familles des détenus kabyles dans un communiqué. Ce même collectif a exprimé son « indignation » face « aux agissements des forces de l’ordre algériennes », lesquelles ont refusé à ces familles le droit de manifester pacifiquement. « Des familles de détenus ont été arrêtées, harcelées, soumises à des interrogatoires et à des fouilles de leurs téléphones avant d’être relâchées, mais pas sans avoir subi divers chantages visant à les réduire au silence », ont dénoncé les rédacteurs de ce communiqué, tout en précisant que des lycéens qui ont rejoint le mouvement de grève générale « ont été menacés d’exclusion s’ils ne reprenaient pas leurs cours, tandis que des transporteurs et des commerçants ont fait face à des menaces de retrait de licence. »

Tout en soulignant que le mot d’ordre de la grève a été suivi par « des milliers de citoyens », et que « des manifestations de solidarité ont été observées un peu partout en Kabylie », ce Collectif des familles des détenus kabyles a annoncé que cette même grève « a été l’objet d’une répression acharnée de la part des services algériens, usant de tous les moyens pour l’entraver. » Dans sa déclaration, ce Collectif dénonce « vigoureusement la violation des droits humains fondamentaux » dont les détenus kabyles condamnés arbitrairement sont victimes.

En outre, les familles de ces détenus affirment qu’elles restent « déterminés à lutter pacifiquement pour la justice, la dignité et le respect des droits humains. » Pour rappel, le 23 octobre dernier, la justice algérienne aux ordres de la junte militaire avait condamné une cinquantaine de citoyens kabyles, dont 38 à la peine capitale, dans le dossier des incendies criminels perpétrés en Kabyles en août 2021 et le meurtre de Djamel Bensmail. Des jeunes kabyles condamnés alors que, précise-t-on dans ce même communiqué, « n’étaient pas, pour la plupart, présents sur le lieu du crime orchestré et ourdi. »

Arezki Massi

1 COMMENTAIRE

  1. Un pouvoir despote et illégitime ne représente aucunement le peuple, toutes décisions venant de ses institutions sont illégales et la violence de ses services de sécurité équivalents à des milices sont de facto illégales et la population a le droit de se défendre conformément au droit international contre ces miliciens , c’est une une mafia politico sécuritaire liberticide qui oppresse un peuple qui aspire juste à la liberté et à une vraie justice.

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