Elle ne s’y pas rendu depuis 2001 : Nadia Matoub à Tawrirt Moussa

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Nadia Matoub
Nadia Matoub

TIZI OUZOU (Tamurt) – Il a fallu un autre long combat pour Nadia Matoub, la veuve du Rebelle, pour pouvoir enfin revenir chez elle, dans sa demeure conjugale, au village Tawrirt Moussa. La veuve de Matoub Lounes a enfin pu se recueillir sur la tombe de son mari mais aussi rentrer chez elle après en avoir été empêchée pendant près d’une vingtaine d’années à cause du conflit absurde qui l’oppose à la sœur et à la mère de Matoub Lounes.

Ce n’est qu’après avoir saisi la procédure légale que Nadia Matoub a réussi enfin à arracher l’un de ses droits les plus élémentaires en tant que veuve. Nadia Matoub, après l’assassinat de son époux, s’est même vue interdite d’accéder à sa chambre conjugale à Tawrirt Moussa, ne serait-se que pour récupérer ses affaires personnelles. En plus du traumatisme incommensurable que lui occasionné l’attentat du 25 juin 1998, puisqu’elle a perdu son mari dans des circonstances atroces et elle même  a été blessée, Nadia Matoub a eu également à supporter une avalanche de guerres psychologiques et d’attaques  allant jusqu’à faire d’elle « une accusée » dans l’assassinat de son propre mari, sans aucune preuve.

Malgré tout ce qu’elle a enduré, Nadia Matoub continue de se battre pour défendre la mémoire de Matoub que certains de ses proches n’ont pas hésité à tenter de présenter comme un véritable « islamiste » lors d’une émission d’« Echourouk TV ». Nadia Matoub, qui a retrouvé son domicile conjugal après en avoir été privée depuis 2001 où elle y a effectué une visite très brève, peut en partie faire son deuil. Mais elle ne pourra faire entièrement son deuil qu’une fois la vérité, toute la vérité, soit connue concernant les assassins et les commanditaires du Rebelle dont elle est la digne héritière.

Tahar Khellaf pour Tamurt  

7 Commentaires

    • @rachida et @amghnas
      C’est quoi cette intolérance dont vous faite preuve? Seriez vous lobotomiser par l’idéologie arabo islamique?
      N’importe quelle être humain peut ressentir la douleur de la perte d’un proche et Nadia Matoub porte la blessure de la perte de son mari.
      Il faut arrêter de faire des hiérarchies de la douleur.
      Une mère pleure son fils, une épouse pleure son mari, une soeur pleure sont frère…
      Non l’état ane-gerien n’aura jamais la maison de Matoub!!!!! 8

  1. Comme dans toutes les sociétés développées, l’épouse, précisément la veuve, est la première ayant droit de son mari défunt. Et le souhait des militants Kabyles est d’ancrer la Kabylie dans la modernité, dans le concert des nations démocratiques du Monde Libre à l’instar des Etats d’Europe et d’Amérique. Vivement la libération de la Kabylie du joug colonial arabo algérien, vivement qu’on en finisse avec le monde arriéré, le monde ou l’épouse est reléguée très loin derrière. Avec la Kabylie indépendante, la vraie égalité en droit des femmes et des hommes bousculera beaucoup d’esprits arriérés. Ce jour-là, les femmes pourront participer à l’héritage de la même manière que les hommes, et cela aussi donnera un coup de pied dans le monde vermoulu des bornés de l’arabo islamisme afin que tout cette araberie s’écroule.

  2. Courage Nadia, ta douleur de perdre un tel homme est grande mais n’oublie pas la chance et le bonheur de l’avoir connu. On t’aime.

  3. Azul,
    C’est ma première intervention sur ce site que je suis depuis sa création. Je voudrais donner mon avis sur l’héritage et la succession dans le droit privé algérien qui s’inspire totalement de la Charia. Certains diront que c’est le droit coutumier kabyle qui s’applique pour par exemple sauvegarder l’indivisibilité des biens fonciers et par conséquent permettent aux héritiers mâles le droit de perpétuer cette tradition. Paradoxalement les défenseurs kabyles de cette thèse sont les premiers à réclamer un espace démocratique et l’égalité des sexes, y compris dans le domaine économique. Les démocraties occidentales pour ne citer que celles-là ne se portent pas plus mal en rétablissant la justice successorale envers les femmes par la réforme de leurs droits anciens qui ne correspondent pas aux rapports sociaux modernes. L’Etat algérien dont le premier souci était de renforcer l’islamisme après l’indépendance a fait exactement le contraire en accouchant du Code de la Famille.
    Si on veut un Etat – kabyle s’entend – moderne, il faut expurger de notre mode de pensée cette idéologie et bannir les pratiques qui nuisent à l’égalité des sexes. A commencer par le rejet de la Charia, quoi qu’on en disent nos concitoyens musulmans.
    Concernant la succession, il existe un moyen très simple de faire un pied de nez à la loi algérienne et rétablir la justice envers les femmes. Un moyen que tout héritier – mâle s’entend – peut appliquer qui consiste dans les étapes suivantes :
    1. Délivrance de la fameuse  » FREDHA » (est-ce un terme dérivant du droit coutumier kabyle? j’en doute)
    Il est à noter – cela est de notoriété publique – que le mode de calcul des parts revenant aux héritiers et
    héritières n’est pas mathématiquement correct.
    2. Répertorier et évaluer les biens de l’héritage par un bureau spécialisé dans le domaine du cadastre.
    3. Constituer des lots CORRESPONDANT AU NOMBRE D’HERITIERS ET HERITIERES EN PARTAGEANT LES
    BIENS D’UNE MANIERE EGALE
    4. Attribuer un lot à chaque héritier et héritière selon leurs préférences (ou si mésentente, tirer au sort)
    5. Chaque héritier DOIT SE DéSISTER des lots qui ne lui reviennent pas.

    Cela est un moyen efficace et CITOYEN de contourner la loi algérienne et rétablir la justice envers les femmes et du coup être en symbiose avec les pratiques des pays modernes . S’il y en a d’autres, je serais ravi de les connaitre. Qu’en y pensent : il s’agit de nos sœurs et mères !!!

    A titre personnel, mes frères et sœurs se sont entendus pour suivre ce modèle. Et nous en sommes ravis!!

    Vos commentaires – respectueux – m’intéresseraient.

    Tanemmirt

  4. Bonjour ,
    C’est la première fois que je réagie pour donner mon avis. IL est vrai que la dernière l’épouse de Matoub Lounes ai sa parole dans l’affaire du classementde l’héritage. Mais il ne faut pas oublier que sa mère qui l’a mit au monde sa soeur avec qui il a été élevé et vecu sous le meme toit jusqu’à ses derniers jours qui ont souffert pour construire cette maison .La veuve n’est arrivée que quelques mois avant sa mort .Elle en connais pas grand choses de lui . Personne n’a le droit de parler d’héritage. Lounes Matoub est une légende un personnage hors norme . C’est à Lounes et ça devra resterien pour lui éternellement .

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