Face à la dictature du régime central d’Alger, faut-il prendre les armes pour libérer la Kabylie ?

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Certains militants pour la libération de la Kabylie commencent à remettre en cause la lutte pacifique. Ils se demandent si réellement les Kabyles peuvent arracher au moins leur autonomie face à un régime raciste qui ne cesse de combattre tout ce qui est lié à cette région par tous les moyens possibles.

Une des politiques racistes menées envers la culture kabyle par tous les gouvernements depuis 1962 à ce jour, est l’affaiblissement de la Kabylie sur tous les plans, économiquement, socialement et en instaurant un climat d’insécurité permanent. Que peut faire un militant pacifiste face à un régime qui ne recule devant rien pour assurer sa pérennité ? Des voix s’élèvent ces derniers temps pour appeler à un soulèvement armé. D’autres activistes préconisent la création des groupes d’autodéfense au moins pour assurer la sécurité des citoyens. « Si Mandela a eu une telle reconnaissance dans le monde entier, c’est grâce à son courage exemplaire d’appeler les noirs de l’Afrique du Sud au début des années 1960 à prendre les armes et lutter contre le régime raciste blanc.

On est dans la même situation aujourd’hui en Kabylie. Il est impératif de prendre notre destin en mains, sinon ce n’est pas à travers le brandissement de notre drapeau que nous allons nous libérer du joug colonial », nous a déclaré un militant de la région de Michelet. D’autres exemples des mouvements indépendantistes dans le monde ont été cités par les militants qui sont pour la prise d’armes en Kabylie. « Moi je suis pour la création d’une branche armée au sein du MAK secrètes afin d’éviter les infiltrations et agir là où il faut. Mais il est impératif que cette branche soit dirigée par des professionnels et en strict respect des droits d l’homme et contrôlée par les cadres du MAK afin d’éviter les exactions et les dépassements », nous dira Nadia, une pharmacienne Kabyle.

Curieusement, durant notre petite enquête sur ce sujet, ce sont les jeunes instruits qui sont les plus favorables à l’action armée. « Je suis prêt à rejoindre l’Azawad pour bénéficier d’une formation paramilitaire et preter main-forte à nos frère Amazighs de l’Afrique du nord. Il faut se préparer pour une lutte armée. Car c’est le pouvoir qui a pris d’abord les armes contre les Kabyles, comme ce fut le cas en 2003. On ne sait pas ce que le régime nous réserve, à l’avenir. Il faut au moins mettre sur pied des groupes armées dans toutes les région de la Kabylie pour parer à toute éventualité », nous dira un autre militant du MAK de la région de Vgayet.

Toutefois, d’autres activistes du MAK restent réticents pour cette proposition qui commence à germer dans la société Kabyles. Les avis divergent sur ce sujet. « Je pense que c’est ce que cherche le pouvoir pour nous mater. Il faut être lucide et ne pas se précipiter. Un soulèvement armé nécessite au moins une aide par des pays ou mouvements qui partagent les même idéaux que la Kabylie », fera remarquer un autre militant. Certains rejettent catégoriquement cette idée. Ils avancent plusieurs arguments, notamment le manque de moyens logistiques et financiers. Notre interlocuteur ajoute qu’il « ne faut surtout pas se référer aux groupes islamiques armés. Eux ils ont le soutien du DRS qui a justement introduit des proffessonnels dans leur rangs ».

Un soulèvement armé en Kabylie, relève-t-il vraiment d’une proposition utopique ? La même question s’est posée par les militants du PPA en Kabylie les années 1940… La Kabylie, qui a libéré toute l’Algérie, pourra t-elle se liberer elle-même?

Farid M.

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