La Kabylie paralysée par une grève générale depuis 4 jours

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la kabylie contre Bouteflika
la kabylie contre Bouteflika

KABYLIE (TAMURT) – Toute la Kabylie profonde, villes et villages, est paralysée par une grève générale de tous les secteurs d’activité depuis la matinée de dimanche dernier. Aujourd’hui, la grève en question entamera sa quatrième journée. Un seul mot d’ordre : dire à Bouteflika et à ses acolytes : « dégagez ! ».

Les villes de Kabylie offrent ainsi des visages fantomatiques et sont pratiquement désertes y compris les grandes villes et les chefs de wilaya. L’appel lancé la semaine dernière par l’intermédiaire des réseaux sociaux pour l’observation d’une grève de cinq jours, de dimanche dernier jusqu’à demain, jeudi, a été suivi à 100 %, a-t-on constaté et ce, quotidiennement. L’annonce, faite lundi dernier, du report des élections présidentielles du 18 avril 2019 et la non candidature de Bouteflika pour un cinquième mandat n’a rien changé puisque la grève s’est poursuivie le plus normalement hier en Kabylie.

De même que les actions de rue se sont poursuivies et se poursuivront. Hier, la ville d’Azazga a été prise d’assaut par des centaines de citoyens qui ont observé une marche pour dénoncer le maintien de Bouteflika (et de son clan) au pouvoir malgré une pression populaire inédite depuis vendredi 22 février dernier. Dans la ville de Tizi Ouzou, ce sont les magistrats et les avocats qui ont observé un rassemblement de protestation devant le tribunal de la ville en présence de la figure de proue du militantisme pour les Droits de l’Homme Mustapha Bouchachi.

Aujourd’hui, la rue vibrera également dans la ville de Tizi Ouzou où les milliers d’étudiants vont marcher encore une fois. Mais Tizi Ouzou abritera, également aujourd’hui, une deuxième marche visant à dénoncer le maintien de Bouteflika à la tête de l’Etat. Il s’agit de la marche des enseignants et des travailleurs de l’éducation suite à un appel lancé il y a dix jours et réaffirmé hier pour une grève générale de tous le secteur et une marche. Ceci, en attendant bien entendu la grandiose marche de vendredi prochain qui s’annonce aussi grandiose que celle, historique, de vendredi 8 mars 2019.

Depuis le début de la révolte populaire contre Abdelaziz Bouteflika, aucun incident, aussi petit soit-il, n’a été enregistré dans la wilaya de Tizi Ouzou dans le sillage de toutes les marches et sit-in observés presque quotidiennement dans la ville de Tizi Ouzou mais aussi dans les grandes villes de la wilaya comme : Larbâa Nath Irathen, Ain El Hammam, Drâa El Mizan et Azazga.

Tarik Haddouche

1 COMMENTAIRE

  1. Que partent bouteflika et le régime dictatorial qui a comme substrat culturel l’ arabisme et l’ islamisme qui s’ alternent comme voile sur l’ identité ancestrale amazigh.
    Feindre que la crise se limiterait à la politique est une hypocrisie et une complicité. Quand on a vidé le pays de ses propres références culturelles ce qui reste est une masse de personnes sans boussole intérieure vu que l’ identité d’ importation est distillée par l’ État, qui peut donc réguler les valeurs en fonction des besoins. L’ éthique c’ est l’ islam étatique la langue c’ est l’ arabe et l’ on est convié de prendre position dans ce magma informe venu d’ ailleurs. C’ est ce cheval de Troie qui permet au régime agent du néo colonialisme de vider les richesses du pays. Pas de liberté sans un État né Amazigh pour une polis Amazigh. Le parlement Kabyle est son symbole

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