La communauté Amazighe Mozabite persécuté par le pouvoir et les arabes ne compte pas rester à l’écart des affaires politiques du pays. Un appel au boycott des élections présidentielles est lancé par la voix du militant infatigable des droits de l’homme, Kameledine Fekhar.
«Et par l’appel au boycott des élections présidentielles qui sont tranchées d’avance à l’un des serviteurs du pouvoir qui a ruiné le pays, appauvri les Algériens et a pratiqué la politique de la terre brûlée depuis plus de 50 ans», déclare les Mozabites. Une façon pour cette minorité de rejeter le pouvoir criminel qui les a jeté en pâture en mettant la région à feu et à sang et éradiquer leur culture et leur langue Tamazight.
« Après plus de trois mois du début de la tragédie humaine des Mozabites caractérisé par des agressions racistes contre la communauté mozabite et ses biens dans les villes de Ghardaïa , Melika , Bounoura , Beniezguen, Berriane et Guerrara et en l’absence d’une prise en charge sérieuse de ces évènements dangereux, ou au moins par présentation d’excuses de la part du pouvoir Algérien surtout après le décès de la troisième victime mozabite Hadj said Khaled tué par la police qui l’ a achevé alors qu’il était évanouie gisant dans son sang », lit-on dans une déclaration envoyée à la presse.
« Le je-m’en-foutisme du gouvernement face à ces événements et sa démission de son rôle primordial qui est la sauvegarde des citoyens et de leurs biens, la violation de l’état algérien de toutes les lois nationales et internationales et cela par l’implication du corps de la police avec des preuves irréfutables en flagrant délit dans des dizaines de vidéos qui montrent les agissements racistes de cette police et son partie pris avec une partie des citoyens contre les Mozabites ce qui engendre plus de haine. Cet abus de pouvoir est dangereux, (…) le pouvoir pratique le racisme qui est un crime contre l’humanité », dénoncent le peuple Mozabite qui vit un massacre à huit-clos.
Dans la même déclaration, les services de la police sont encore une fois montrés d’un doigt accusateur. « La police a commis de graves atteintes aux droits de l’homme en pratiquant des crimes racistes contre les mozabites par des arrestations sans fondements, racistes au vu de leur appartenance ethnique, dans les hôpitaux , sur la voie publique et même dans les quartiers résidentiels, puis en pratiquant la torture pour leur coller des accusations graves et en les obligeant à accuser les activistes humanitaires comme instigateurs de ces événements. Puis l’appareil judiciaire s’occupe de confirmer ces accusation puis les met en prison sur la base des procès-verbaux de la police raciste !! Au moment où tout le monde a vu la même police et à sa tête le chef de la police judiciaire « Hami Rachid » dans des vidéos entouré par des dizaines des membres de bandes criminelles qui lançaient des pierres et bombes Molotov contre les mozabites !! Comment peut-on être à la fois juge et partie ?? », révéla le communiqué signé par Kameldine Fekhar. Le peuple Mozabite ne compte pas baisser les bras. La lutte par tous les moyens démocratiques et pacifiques demeure leur seule arme.
Saïd F.
