Le ministre de l’Intérieur : « L’académie décidera avec quels caractères transcrire tamazight »

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Transcription de tamazight
Transcription de tamazight

TAMAZGHA (Tamurt) – Le pouvoir algérien continue à tergiverser concernant la question de la transcription de la langue tamazight. Un sujet tranché par la réalité du terrain puisqu’en Kabylie, seule région où tamazight est effective dans l’enseignement et les institutions, la langue a, depuis des décennies, été transcrite en caractères latins. Aucun être humain normalement constitué, encore moins un scientifique, ne viendrait remettre en cause une pratique qui a pignon sur rue depuis Boulifa. Le ministre algérien de l’Intérieur, Nordine Bedoui, a pourtant trouvé une occasion de maintenir le flou sur cette question.

Lors de sa récente intervention publique sur le sujet, Bedoui a encore affirmé que c’est à l’Académie de langue amazighe, en cours de constitution, de trancher sur le choix des caractères de transcription de la langue tamazight entre arabes, tifinaghs et latins.  Juste un détail ici, il faut rappeler que ce sont les opposant d’hier et de toujours à toute reconnaissance officielle de la langue amazighe, qui, aujourd’hui se battent bec et ongle pour les caractères arabes. Le pouvoir leur prête le flanc en ne tranchant pas de manière catégorique en faveur de caractères latins adoptés à l’unanimité par la seule région qui s’est battu depuis avant le déclenchement de la guerre d’indépendance pour la langue et culture amazighe.

Il y a eu même un député islamiste qui a eu l’outrecuidance de reprocher au ministère de l’intérieur d’avoir rendu public un communiqué en tamazight,  transcrit en caractères latins. Le hic, c’est que le ministre de l’Intérieur a affirmé que désormais les communiqués du ministère de l’Intérieur seront rédigés en tamazight avec trois versions (arabes, latins et tifinaghs). Les députés intégristes d’ « Ennahda » et du parti « El Adala » sont ceux qui ont montré le plus d’hostilité à l’égard de l’utilisation des caractères latins pour transcrire tamazight. Comme quoi le combat pour tamazight est loin d’avoir abouti.

Tarik Haddouche

2 Commentaires

  1. Drole de pays où c’est l’Etat qui statue et importe une langue etrangére pour en faire une langue officielle. Encore ridicule que ce soit le ministre de l’intérieur à informer qu’une institution prédisposée par le pouvoir arabe déciderait- histoire de faire plus democrate, les insittutions péripheriques ont le pouvoir de décision sur ce qui fonde le peuple-. Le dramme est double. Non seulement qu’on renverse la hiérarchie des valeurs mais on s’en fait un mérite.

    C’est l’Etat qui fait le peuple dans les republiquettes islamobaathith.

    L’Algerie est la le pays que kadafi n’avait pas reussi. On fait semblant de ne rien voir quand les arabes leurs refusent l’arabité, l’organisation Islamique leurs préferent le Maroc, mais, comme l’occident et le caractère Latin remettraient le pays dans son vrai contexte geopolitique et culturel, alors ils nous inventeront non plus la standardisation sur le benchmark la partie plus avancée, mais sur ce qui ralentirait cette avancée. Voilà pourquoi ils vont avancer le caractére arabe, puis apres une fictive contractation aboutir le caractére thifinagh, il suffit pour eux de limiter l’élan pris jusqu’ici.
    La volonté reste celle de signifier la domination arabislamique.
    ce qu’ils ne veulent pas, pour une simple raison, que pour dominer un peuple il faut le décontextualiser. En effet Abane a libéré le pays en Francophone, les arabosilamique l’ont ruiné en lui imprimant la visiere arabe il a fini par devenir le suiveur du moyen orient qui lui ferme la porte au nez. Les interets contingents de la caste passent avant ceux du pays. Un homme d’Etat n’est pas un homme de pouvoir!

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